hrsehead.BMP (181006 octets)    Le monde des chevaux  hrsehead.BMP (181006 octets)

 

 

La Camargue   -L'Andalousie

Le Maroc         -Le Venezuela

 

Au cours d'un voyage autour de la Méditerranée et de l'Atlantique en voilier,
j'aurai le plaisir de découvrir quelques races de chevaux merveilleux et de vous les présenter...

 

        Alizée.        note.BMP (191610 octets)   < Son !

     

flam.rose.BMP (391598 octets)   La Camargue

                                   

                                        "La Camargue,région du sud est de la France,située dans le delta du Rhône, est une grande étendue de terres plates et marécageuses, d'une superficie d'environ 100 000 ha. La plus grande partie de la Camargue est sauvage, trop marécageuse et saline pour être cultivée. De grands domaines d'élevage de bovins (dont les taureaux noirs pour la tauromachie) et de chevaux laissent la place dans le nord, là où les terres sont moins salées, à la culture du riz sous irrigation. La Camargue est un paradis naturel pour les espèces sauvages. On y trouve des troupeaux sauvages de chevaux blancs de race camarguaise et des oiseaux (flamants, aigrettes et ibis). Bon nombre de ses lagunes, tel l'étang de Vaccarès, sont des réserves naturelles.

 

«Camargue», Encyclopédie Microsoft Encarta. Édition 1999

 

                 La manade "Saliérenne"

        Alors que j'arrive dans la grande cour de la manade, une basse maison située au centre attire mon attention: elle est blanche, pour repousser les rayons du soleil et ne possède que quatre minuscules fenêtres. Elle a un immense toit en joncs avec un chapeau de torchis blanc qui plonge presque jusqu'au sol.
        Dans la cour quelques arbres feuillus sont plantés pour faire bénéficier d'un peu d'ombre, souvent très agréable en ces chaudes journées d'été. Elle est séparée de la route par un bras du Rhône canalisé appelé "le Porto", qui coule à travers toute la Camargue pour abreuver les chevaux , le bétail et irriguer les rizières.
        A gauche de cette cour, il y a également une longue table en bois, qui peut servir à inviter un grand nombre de personnes lors de fêtes familiales ou Tris .
Nos chambres se trouvent à l'ouest et sont bâties de la même façon que le bâtiment principal.

        Les écuries se trouvent un peu en retrait derrière les chambres. Tous les chevaux qui seront utilisés dans la journée y sont emmenés pour manger du bon foin et de l'avoine, et c'est là qu'ils seront sellés, bridés et bouchonnés.
C'est aussi pour avoir un peu d'ombre que les chevaux sont installés à l'écurie. Celle-ci est désinfectée tous les jours pour éviter la présence de nombreux insectes parasites qui pullulent dans les marais.   

 

 bullt.BMP (155210 octets)  festivités                                       

       Pendant notre séjour au port des Saintes Maries de la mer ( capitale de la Camargue), nous avons assisté à la "féria du cheval". Elle débutait par un spectacle aux arènes: "les derniers cavaliers du monde" qui présentait les coutumes et chevaux des derniers peuples de cavaliers au monde: cosaques, américains, espagnols, ...
        Les autres jours, pendant la feria, s'organisait le championnat de France de chevaux dressés "Doma Vaquera" , plusieurs corridas, des parades animées et aussi des jeux de gardians : animations comme la chaise musicale à cheval, ramassage d'objets à terre, tauromachie, lancer d'oranges,...
Le lancer d'oranges consiste , pour le gardian, à lancer son cheval au triple galop, de ramasser une orange tendue dans un plateau et de la lancer dans le public.
Une méthode originale de voler un baiser à la "belle" est une course où les cavaliers doivent se prendre des mains un bouquet de fleurs ; le vainqueur est celui qui arrive à le rapporter à la jeune fille. 

 

                     Le cheval Camargue

                        Le cheval Camargue peuple le delta du Rhône depuis la préhistoire. Un sol marécageux, peuplé de moustiques et où l'ombre se fait rare pendant la chaude période d'été. Il est aussi habitué au vent du nord qui glace l'air en hiver et le rend très sec en été:
Voilà ce qui l'a rendu si résistant!
Il ne demande que peu de soins et ses sabots, fins et sûrs, ne sont jamais ferrés.

                         A l'état sauvage, les chevaux Camargue sont fougueux et indépendants. Ils vivent dans des grands troupeaux appelés Manades. A l'âge de 3ans, les jeunes chevaux sont débourrés, puis dressés et se montrent alors calmes et dociles. Ils deviennent ainsi de parfaites montures pour les gardians et les aident à garder les taureaux noirs en liberté dans les marais ...

                         Ce petit cheval,  entre le poney et le cheval est très endurant et ne prend pas peur pour un arbre, son ombre, une haute herbe, car tous ces éléments constituent le décor des plaines où il vit. Il est ainsi parfait pour des promenades , randonnées,... et convient même pour des cavaliers débutants.

Le saviez-vous?

Dans les marais, les herbes les plus tendres se trouvent sous l'eau. Aucun problème: le Camargue sait brouter en fermant ses naseaux !!!

Grâce à son instinct naturel encore actif, le Camargue sait changer seul de pied au galop après un changement de main, demi volte, etc..

      

 

 

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                    "Le Porto"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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        Procession aux st Maries

 

 

 

 

 

 

 

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                         L'Andalousie

 

                       "L'Andalousie s'étend sur trois unités naturelles. Au centre, la plaine alluviale du Guadalquivir qui s'achève sur l'Atlantique par une côte sableuse et marécageuse (marismas du Guadalquivir, golfe de Cadix). Au nord, la sierra Morena constitue le rebord méridional du haut plateau central de la Meseta. C'est un massif de roches anciennes, peu accidenté et très faiblement peuplé. Au sud de la plaine du Guadalquivir, les chaînes Bétiques constituent un vaste ensemble montagneux de type alpin, s'étendant du détroit de Gibraltar au cap de la Nao. Dans la partie méridionale de l'Andalousie se trouvent de hauts massifs dont la sierra de Ronda et la sierra Nevada, au sud-est de Grenade, qui culmine au mont Mulhacén à 3 478 m. Sur le littoral méridional de la région s'étendent les petites plaines côtières d'Almería et de Málaga. À l'extrême pointe méridionale de la région se trouve le détroit de Gibraltar. Le climat est subtropical sur la côte méditerranéenne et tempéré chaud sur la côte atlantique. L'Andalousie comprend huit provinces : Almería, Cadix, Cordoue, Grenade, Huelva, Jaén, Málaga et Séville. Sa capitale est Séville."

                   «Andalousie», Encyclopédie Microsoft Encarta. Édition 1999

       

                   Jerez, capitale du cheval Andalou

                          "Jerez de la Frontera (anciennement, Xeres), ville du sud-ouest de l'Espagne, dans la province de Cadix, en Andalousie. Située dans une région agricole fertile, Jerez de la Frontera est un centre commercial de fruits, légumes et céréales mais aussi de viande, de liège et de bois. Grand centre vinicole, la ville est la capitale mondiale du xérès (en anglais, sherry) . Des rues étroites et sinueuses traversent la ville, pittoresque avec ses nombreuses caves. La ville abrite aussi la Réal Escuela Andaluza del Arte Ecuestre, importante école de dressage de chevaux Andalous et autres Espagnols. Jerez fut contrôlée par les Maures de 711 à 1264.

«Jerez de la Frontera», Encyclopédie Microsoft Encarta. Édition 1999

 

                   La" Real escuela"

"Real escuela", voilà le nom d'une fort belle école de dressage.Derrière un prestigieux porche, en guise de jardin, plusieurs plantations d'arbres exotiques tel ficus, palmiers, etc...le tout tapissé d'herbe fraîche, chose  plutôt rare dans une région aussi sèche.
De larges allées de gravier et de sable font le tour du bâtiment principal dont le centre est évidemment une grande piste entourée de gradins et surplombée par une luxueuse loge royale.
Quant aux écuries, elles sont placées en éventail autour d'une grande sellerie où peuvent être rangées une centaine de selles et diverses parures.
Les six rangées d'écuries,toutes impeccablement propres, abritent chacune une vingtaine de chevaux, dont la beauté,la robe et le regard me font rêver.
            La piste extérieure se tapisse de sable fin, elle est clairsemée d'arbres feuillus, qui cachent les chevaux lors de certains passages. De jeunes cavaliers s'y entraînent et nous donnent un petit "avant goût". 

                    Le spectacle
            Là, au milieu de cette magnifique salle intérieure, défilent une flopée de chevaux merveilleux.Ce sont notamment des chevaux Carthaginois, provenant du nord de la Tunisie, qui n'est à présent autre que Tunis,la capitale. En effet, ces petits chevaux courts, à l'encolure forte,la tête fine,la queue attachée bas, ressemblent fortement aux chevaux Barbes; auxquels ils ont été croisés durant de longues années,pendant les invasions Mauresques.
 
           Sauts,pirouettes,ruades... ces petits chevaux semblent voler en exécutant ce travail de haute école.
Le spectacle comprend plusieurs exercices,dont la "Doma Vaquera",où une vingtaine de chevaux, tenus à la main, présentent chacun à leur tour une pirouette de leur spécialité.
             Pour des raisons techniques, c'est malheureusement sans son ni lumières que se passera ce spectacle, toutefois fabuleux.

 

 

 

 

 

 

 

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          " Vaqueros au travail"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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              L'école de dressage

 

 

 

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                       Le Maroc


                                Meknès

                        "Meknès", ville du nord du Maroc, chef-lieu de la province de Meknès, préfecture urbaine, sur un plateau au nord-ouest du Moyen Atlas, près de Fès. La ville produit des fruits, des légumes et de l'huile de palme et possède diverses industries (métallurgie, textile, ciment).

                        Meknès doit son surnom de «!Versailles marocain!» aux embellissements qu'elle reçut au cours du règne du sultan Moulay Ismaïl (1672-1727). Entourée d'une enceinte percée de belles portes (Bab el-Mansour), la ville abrite notamment les ruines de l'ancien palais du sultan, la mosquée de l'Écurie (XVIIIe s.),et aussi le haras régional de meknès, Créé en 1912 par l'armée française dans le but de fournir des chevaux pour la cavalerie. Elle affiche aujourd'hui un aspect hétérogène, la vieille médina contrastant avec les quartiers modernes. Meknès, qui doit son nom à la tribu arabe des Meknassa, établie dans la région au Xe siècle, fut érigée en place forte en 1063 par le sultan almoravide Youssouf ibn Tachfine. Elle connut son apogée au XVIIIe siècle en tant que capitale du sultan Moulay Ismaïl mais resta florissante pendant toute la période coloniale.

                                      Le haras régional de meknès

                 Le haras régional de Meknès, considéré comme le fleuron des cinq haras au Maroc, est le plus grand des haras d'Afrique du Nord. Le haras est toujours gardé et interdit aux touristes pendant les jours de fêtes intérieures, ce qui a rendu notre visite difficile. Elle n'aurait pas eu lieu si nous n'avions pas lourdement insisté.
                 Après le porche d'entrée, se dressent de riches bâtiments abritant quelques 180 chevaux et aussi près de70 asins. Le haras régional est reconnu   non seulement pour le nombre de ses effectifs mais aussi pour l'existence d'une jumenterie qui joue un rôle important dans la sélection du cheval arabe.

Les races élevées sont essentiellement le pur-sang arabe, l'arabe-barbe et le Barbe.
             Les écuries sont superbes: disposées en carré et d'un blanc neige, elles sont absolument inaccessibles au public et elles sont aussi gardées. A noter que ces pauvres chevaux n'auraient pas beaucoup de calme pendant les jours de fête.

                         Les chevaux

                      Lorsque dieu décida de créer le                    
                                           cheval,
il dit au vent du sud:                 
                                         "Condense toi afin que de toi je crée un     
                                           nouvel être pour glorifier mes saints et    
                                           humilier mes ennemis..."      

                                          Et le vent du sud répondit:
                                         "seigneur, sois-en le
créateur"
                                          Et Dieu
prit une poignée du vent
                                          du Sud,souffla dessus et créa le cheval.

                                                Légende Bédouine.

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                                 Les origines

                 On a cru longtemps que l'espèce chevaline n'avait été introduite que tardivement en Afrique du nord. On sait maintenant qu'il n'en est rien. Dès l'époque préhistorique, la présence d'équidés sur le sol du Maghreb est attestée par des vestiges fossiles. Les plus célèbres, "L'equus numidicus"et "l'equus mauritanicus" sont en fait des zèbres. Mais il y en a d'autres. Des travaux récents ont exhumé les restes osseux d'un"equus algericus", proche de notre"caballus". On peut faire remonter ce vénérable équin au paléolithique supérieur.  

                         Aux sources du cheval barbe  

                      Cheval  national du Maghreb,le barbe,seul ou croisé avec l'arabe qu'introduira l'Islam, va jouer un rôle important dans l'histoire de cette partie du monde.
                       Mais d'abord, de quel animal s'agit-il? Le thème Barbe n'est pas très ancien. On le voit apparaître pour la première fois au XVIe siècle dans la littérature ( Rabelais et d'Agrippa d'Aubigné). Il signifiait cheval de la Barbarie, nom sous lequel on désignait l'Afrique du Nord. A la même époque, nous dit l'andalou Léon l'Africain, qui fut professeur à Bologne, ce cheval était communément appelé en Italien barbero.

                       La race barbe est faite évidement de plusieurs croisements mais on  ignore si un lien la relie aux chevaux préhistoriques de l'endroit. Il est fait référence à la présence, depuis le 6e siècle AC., d'une race de chevaux sur la côte libyenne. C'est la race de Barcé, du nom du port d'une ville importante de Libye. Cette race était très réputée et s'exportait en Grèce continentale.
                    
                       D'où venait la race de Barcé que, par simplification, nous appelons Libyenne? Sans doute des chevaux des Garamentes dont, avec la progression du désert, la zone d'élevage s'était restreinte à la côte méditerranéenne. Peut-être avait-elle aussi une source égyptienne? De toute façon, il s'agissait d'une race ayant beaucoup d'influx nerveux.


                                     Le cheval arabe.

                       De longue date, dans le pays arabe, le cheval était roi. On n'en veut pour preuve que les poèmes qui le magnifient et que l'on appelle les moallakas, c'est-à-dire les "suspendus" car ils ornaient les bords de la Kaaba, voici l'un d'eux:
                        Aux jours des combats nous montons des chevaux au poil fin et ras,
                        des chevaux dont la noble race est connue
                               nés et sevrés chez nous
                               par nous enlevés à l'ennemi qui nous les avait enlevés...

                       ces nobles coursiers sont l'héritage
                               que nous ont laissés nos pères aux vertus généreuses
                               et, à notre mort, ces coursiers
                               seront l'héritage que nous laisserons à nos enfants


                 Qui sont donc ces chevaux si fameux, dont les tribus bédouines faisaient tant de cas? Le problème de leurs origines reste conversé. Il semble que le cheval, qu'on appellera désormais arabe, soit né au 3è siècle de notre ère à partir d'éléments introduits dans la péninsule et provenant des pays voisins: Mésopotamie, Syrie,Asie Mineure, Égypte. Il s'agissait dans tous les cas de chevaux aryens, distingués,trempés,avec un poil fin et des allures brillantes. Ils n'auront aucune peine à se croiser entre eux et le milieu se chargera de les homogénéiser.
                   Ce sont en effet les tribus du désert qui adapteront cette monture aux exigences de la vie nomade, à une nourriture pauvre, à un climat rude, qui la soumettront à de longs déplacements qui en feront un véritable athlète.
                    Déjà en germe chez ses ascendants, le modèle du cheval arabe va se préciser au fur et à mesure que progressera sa sélection. Celle-ci est entreprise avec rigueur par les bédouins qui ont besoin de montures susceptibles de les conduire longtemps sans s'épuiser, et faire preuve d'un caractère docile, d'une grande rusticité, d'un pied sûr. Pour les besoins de la chasse et de la guerre, ils privilégieront les démarrages brusques. Aussi s'attachent-ils à développer ce qui dans la psychologie et la morphologie de ces chevaux correspond à ces qualités.
                    Les hommes du désert d'arabie demandent à leurs montures d'avoir des sens toujours en éveil, donc une physionomie vivante et des oreilles mobiles, un excellent équilibre, donc une encolure longue leur servant de balancier, un dos porteur, donc court et fort, un bon appareil respiratoire, donc une poitrine ample et profonde, des tissus trempés, donc un poil fin et ras,des membres résistants, donc de bons aplombs et une corne parfaite. Les allures qu'ils recherchent sont vives, étendues, équilibrées, ce qui s'allie tout naturellement à une queue portée haut en panache.
                    C'est ainsi que, progressivement, se fixent les caractères essentiels du cheval arabe tel que nous les retrouvons de nos jours presque sans modifications. C'est un merveilleux exemple de l'adaptation aussi parfaite que possible d'un animal à son milieu et à sa fonction.      

 

                          Équitation traditionnelle et Fantasia

                  La monte courte et la selle emboîtante vont trouver au 14e siècle de nouvelles raisons de s'imposer aux cavaliers du Maghreb. A cette époque, en effet, se répand l'arbalète à main.Arme de jet très meurtrière qui constitue un sensible progrès sur l'arc, l'arbalète, dont les versions sont multiples, était connue depuis longtemps mais son usage a été long à se diffuser.
                       Lorsque le cavalier est en position de combat, la selle arabe est en mesure de lui donner un appuis sur le haut du troussequin ; ce qui lui permet, lorsqu'il arrive sur l'ennemi, d'utiliser son arbalète dans les conditions les plus favorables.          
                       C'est avec ces arbalètes que, dès le 15è et le 16è siècle, se pratique le jeu du baroud. Il prendra la forme moderne de jeu de la poudre avec l'apparition du fusil à pierre, au 17è siècle. Le coup de fusil que l'on lâche au dessus de la tête du cheval à la fin de la charge remplace le tir du carreau d'arbalète.Il est suivi d'un arrêt brusque puis d'un demi tour et d'un replis rapide.
                       Cet exercice s'accompagne de toute sorte d'acrobaties, fusils lancés en l'air et rattrapés au vol, ceinture ramassée par terre au galop, changement de cheval en pleine action,... On connaît aujourd'hui ce jeu sous le nom de Fantasia. Le terme fantasia, d'origine latine, signifie divertissement.

                        Dans cette fête qui regroupait 1300 à 1500 chevaux,
" Les cavalier etaient recouverts de haïks brodés d'une extrême finesse et armés d'un long fusil mauresque. Chaque cheval avait un frontal de drap ou de velours écarlate avec une grande frange couvant presque les yeux. L'encolure était recouverte d'une pièce de drap rouge ornée d'une série de glands. A l'encolure étaient suspendus de petits sacs maroquins rouges remplis d'amulettes...
  Les chevaux, pleins de feu, ne pouvaient être contenus que par la forte bride arabe et il ne fallait pas moins que la selle mauresque pour empêcher les cavaliers d'être jetés à terre".
                         Le jeu du baroud, ou fantasia, fait partie de la culture profonde du Maghreb, et spécialement celle du Maroc. Autrefois exercice militaire, il accompagne aujourd'hui les cortèges d'honneur, les fêtes religieuses
et civiles, notamment les moussems, grands rassemblements annuels qui se tiennent à l'occasion du pèlerinage au tombeau d'un saint. loin d'être laissé à l'improvisation, ce jeu obéit à des règles précises qui constituent un véritable rituel.
                         Il se pratique par groupes ( sorbas) d'une dizaine à une centaine de cavaliers, appartenant tous à la même communauté ethnique, et commandés par un mokkadem, réputé pour son autorité. Les chevaux utilisés peuvent être des pur-sang arabes mais on a souvent recours au arabes-barbe qui sont plus faciles à trouver et  parfaits pour ce genre de travail.Ce sont des entiers, gris de préférence,et ayant au moins 4 ans. ils font l'objet d'un dressage qui commence dès 2 ans avec une bride d'abord légère, puis plus dure dont le mors à été enduis de miel
                         Les arabes-barbe de fantasia présentent quelques différences selon la région d'où ils proviennent.Dans le Moyen-Atlas, ils sont petits, très proches du barbe, avec une encolure courte, une ossature forte.Près des cotes, ils sont de plus grande taille et ont beaucoup de sang. Dans la région de Fès,Meknès, ils sont de taille moyenne mais puissants et très résistants.
                         Les cavaliers de fantasia s'honorent d'entretenir leurs chevaux avec soin, de leur donner une nourriture choisie, et de ne se présenter au départ du jeu qu'avec une monture en parfait état.

                          L'arme traditionnelle de la fantasia est le long fusil maure finement damasquiné, la mokahla, sorte de mousquets.Mais ceux-ci deviennent rares et on a de plus en plus recours au fusils de chasse à un ou deux coups. Les charges sont de poudre noire et il n'y a évidemment pas de projectiles.
                          La selle que l'on emploie se compose d'un arçon de bois revêtu d'une peau de chèvre qui se rétrécit en séchant. L'arçon est surmonté d'un pommeau élevé, le karbouss, et d'un haut troussequin, la guedda. L'ensemble est recouvert d'une chemise de selle en cuir brodé d'or et d'argent. La selle repose sur sept tapis de couleur différente. les étrivières sont courtes. Les larges étriers de fer, à semelle rectangulaire, légèrement convexe, donnent au cavalier la stabilité nécessaire.
                         La bride est sévère. elle comporte un mors muni d'un anneau circulaire formant une gourmette.Cet enrênement permet au cavalier d'arrêter son cheval en quelques mètres et, joint au déplacement du poids du corps, de le faire pivoter instantanément. Les œillères protègent du vent et du sable.
                         Au Maroc les cavaliers portent une chemise, un pantalon bouffant ( seroual), une djellaba, une cape et un turban, le tout de couleur blanche. IL est chaussé de babouches basses ou montantes. Il porte un poignard et un sac contenant des extraits du coran. Le jeu se déroule sur un terrain de sable ou d'herbe, long de 150 à 200 mètres, large de 80 à 100 m.
Le départ se fait aligné et les chevaux prennent immédiatement le galop. A la fin de la charge qui parcours le terrain dans sa longueur un signal de tir est donné par le mokkadem.Les coups de fusil doivent partir au même instant de façon à ce que retentisse une seule détonation.
                          Si le tir se fait quelques fois vers le sol, il est plus souvent dirigé en l'air, au dessus de la tête du cheval, le fusil étant tenu à deux mains par la crosse et serré contre la poitrine du cavalier. Après la décharge, les chevaux sont arrêtés sur quelques mètres, font demi-tour et, empruntant un côté du terrain, la sorba regagne au pas la ligne de départ.
                           dès qu'une équipe a terminé son exercice, elle est remplacée par une autre avec le moins d'interruption possible. "Déjà une autre fantasia s'est élancée dans la poussière, jette ses cris, excite ses chevaux, brûle la poudre dont on voit briller le feu, s'arrête brusquement, s'en retourne et inlassablement recommence". A la fin du jeu (souvent la tombée du jour), les sorbas se rassemblent et regagnent les tentes au pas.

           

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      Les Antilles, Moustique

       Moustique est une île adorable. on y trouve de tout. Et même en cherchant bien, on y trouve un petit manège. Ca faisait longtemps que je n'avait plus fait de promenade aussi papa se fait une joie de   m'en offrir une pour le lendemain.
Le style du ranch est très british;Les boxes sont de petits enclos miniature,en planches de bois soigneusement peintes en blanc. Les chevaux sont absolument nickels, pare-mouche, etc... Pas une trace de pipi non plus, pas de purin qui traîne,tout est net. Des que je suis arrivée,toutes les cavalières sont venues me serrer la main et m'ont demandé mon nom, tout cela avec le grand sourire jovial des gens du coin. Je me demande un peu ce qu'il m'arrive, a vrai dire je n'ai pas l'habitude d'un accueil aussi chaleureux. J' ai d'ailleur une franche impression de tourner une scène de "DALLAS" ou un feuilleton débile du genre.Mais on ne s'en plaindra pas,n'est ce pas?
      Avant de monter en selle, on me donne une grosse bombe british, avec une énorme cocarde dans le cou. Gloups!.Avec cela, une petite cravache comme on pourrait dire"mignonne", et, pour couronner le tout, j'ai l'honneur de monter en selle avec un escabeau. Bon. 
     La plupart des cavalières qui sont avec moi sont des suisses, ce qui fait que je n'ai même pas besoin de parler Anglais. De toute façon, c'est même pas la peine d'essayer de comprendre quoi que ce soit à leurs dialogues, je ne comprends rien!!!!
Leurs conversations ressemblent plus à des caquètements de poules qu' a des paroles humaines.C'est l'horreur!!!.Enfin.....
     Pendant la promenade, j'ai l'occasion d'aperçevoir quelques villas très richissimes, bordées de cocotiers, plage de sable blanc, piscine etc... Ca fait baver, il faut le dire!
Après avoir discuté un peu, j'ai quelques informations sur le cheval qui est en dessous de moi.
Ce sont des demi-sang anglais, croisés avec les chevaux locaux.
L'élevage se trouve à la Barbade, et ils ont été importés sur l'île par bateau.
Il y a dix chevaux en tout, tous regroupés dans le petit manège, avec une prairie où ils peuvent brouter. Il n'y à pas d'autres chevaux sur l'île, car celle ci est trop petite pour pouvoir accueillir des animaux sauvages. Sans compter que la végétation y est très dense, style forêt vierge. Nos pauvres amis seraient biens malheureux, dans un pareil environnement!
      La promenade est très chouette: notre petite troupe déambule à travers les routes, passant par les prés, pour arriver sur la plage, où on en profite pour piquer un petit galop dans l'eau... et ensuite on repart par un bois de cocotiers, de petites plaines sablonneuses, des chemins de terre, etc...
      Une fois rentrés au manège, je range mon cheval dans son box, puis desserre sa sangle pour le soulager un peu. Ensuite je passe les rênes derrière les étriers, et fais tout ce qu'il faut faire pour qu'il ait l'air frais et bien soigné: il ne s'agit pas de se faire remarquer dans un endroit comme celui-ci.
      Je reviens vers la sellerie où je m'assieds sur la marche. A peine suis-je là que le chat du manége (un mâle) me prends d'assaut, se frotte sur moi, ronronne,etc... Il doit sentir Titoune pour être aussi affectueux; ou alors c'est ainsi que ses maîtres, très distingués, lui ont appris à accueillir une petite navigatrice de passage. Dés que mes parents arrivent, inutile de dire que j'ai de la peine à me débarrasser de ce gentil pot de colle. je le laisse finalement dans les bras de sa dadame et on s'en va rejoindre notre "LULU".

 
Le Venezuela