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         Cédric {plongeur 1*}                                                                     


La première plongée que nous avons faite en méditerranée, c'est dans une petite crique non loin de la baie de Rosas (nous sommes  en Espagne). Déjà en Grèce on avait perdu l'espoir de trouver un poisson intéressant dans ces eaux trop salées. Ici, je ne compte pas en trouver plus, mais je mourais d'envie d'essayer en eau claire (et chaude) mon nouveau matériel.
Comme il n'y a pas de club dans les environs, nous partons tous dans le canot vers le rivage. Maman fera la sécurité à partir du canot avec Alizée qui aurait dû nous accompagner si l'octopus à 2 détendeurs de papa n'était monté à l'envers. C'est-à-dire moustaches vers le haut quand on respire.
Pendant cette plongée à max. -5m, nous ne voyons que quelques minuscules poissons bleus et des cannettes d'un litre de bière. Donc, à part le fait que ce soit ma première plongée dans une eau qui ne soit pas aussi sombre et froide que celle des carrières, cette sortie ne vaut rien!
Bilan: c'est bien ce que je disais : peut-on trouver des poissons en méditerranée??
    
                       
       
                Plongée d'Ibiza

        Ici, nous faisons notre première plongée club en espérant qu'ils nous emmèneront sur un site poissonneux. Nous trouvons facilement un centre de plongée français sur le port qui accepte de nous prendre et ensuite de gonfler les bouteilles. Les préparatifs finis, ils nous emmènent en même temps qu'un club en vacance sur un site près d'un cap. Pour les palanquées, une monitrice nous prend en charge ainsi que 3 autres particuliers, les gens du club formeront les leurs.
       La descente se fait directement jusqu'à un plateau peu profond. On s'assure que tout est ok et on continue jusqu'à un à-pic qui descend à -30m. Nous longeons la falaise percée de grottes à la profondeur de -20m. Dans les trous, on peut découvrir des oursins et beaucoup de petits poissons rouges qui se cachent dans les replis de roche. L'eau est magnifiquement limpide et je m'amuse à me retourner dans tous les sens pour mieux observer la surface argentée. Après une trentaine de mètres, nous passons sous une petite voûte double qui forme un huit. La palanquée passe dans celle du bas et moi, n'y ayant rien trouvé, je retourne voir la seconde où se cache un petit mérou très peu farouche. Comme je prenais le temps de l'observer, papa me rappelle et je retourne bien vite vers le chef de palanquée. On trouve après un toute petite murène qui pointe son nez sous une pierre. La plongée continue, on retourne sur le plateau et on rejoint le bateau. Sur le chemin, on trouve une pieuvre qui accepte de se faire examiner un peu et s'en va calmement dans un trou. Un dernier coup d'œil et nous retrouvons le bateau qui nous ramène à grande vitesse au port. Finalement, il est possible de trouver quelque chose dans ces eaux bien que les poissons n'étaient pas très grands (contrairement à ce que disent les Français du mérou, qui avait triplé de taille).

     

                              Gibraltar  

       Pour l'instant, nous sommes retenus au port par une tempête qui souffle dans le détroit. Nous en profitons bien sûr pour travailler sur le site Internet mais au bout de quelques jours, on n'en peut plus. Histoire de nous reposer, nous nous inscrivons dans un club pour faire une petite plongée. Les responsables nous embarquent sur leur bateau qui fonce à toute allure et zigzague entre les cargos à l'ancre. Il ne va pas bien loin; arrivé au milieu de la baie, le bateau s'arrête devant un super-tanker amarré au quai et tout le monde prépare son matériel. Là, je m'inquiète: si nous plongeons accompagnés, c'est quand même pour visiter les plus jolis sites, pas pour rester dans le port!
     Nous plongeons quand même dans l'eau très trouble. Premièrement, on ne voit rien, mais plus on descend, plus l'eau est claire. Je ne m'inquiète plus, l'endroit est peut être insolite mais il ne manque pas de spectacle: des grands bancs de poissons voilés entourent des épaves recouvertes de rochers. C'est la première fois que j'en vois autant, ils sont tellement nombreux et en bancs si compacts que quand ils nous entourent, on ne voit pas au travers. Nous descendons sur une des épaves: un petit cargo d'une cinquantaine de mètres en assez mauvais état. L'avancée est difficile à cause d'un fort courant qui vient du détroit, nous devons nous protéger derrière les parois métalliques pour ne pas trop peiner. Il y a toujours autant de poissons, rouges pour la plupart, qui avancent lentement à contre-courant et des poissons de roches qui s'abritent dans les trous ou les cales éventrées.
       Après cette épave, nous en rejoignons une autre, plus ou mois identique avant de remonter. Avant de partir, le bateau nous emmène dans une petite anse ou les moniteurs feront passer des baptêmes. Pour ne pas attendre, nous replongeons à 2 sur les 50 bars qui nous restent pour que je puisse faire des exercices avec le gilet gonflable.

  

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La murène

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                    Plongée de Sal Rei

Malheureusement, ce n'est qu'au Cap Vert que nous pouvons de nouveau plonger. Les côtes du Maroc ne s'y prêtaient pas et aux Canaries, nous n'avons pas pu prendre le temps de visiter sous la surface de l'eau. 
Eric nous indique un club italien qui nous demande 2000F pour nous emmener sur une épave tout près du bateau. A ce prix là, il vaut mieux  y aller tout seuls. C'est alors une autre connaissance d'Eric ( l'île est petite, il doit connaître tous les Européens qui y vivent), Guerit, qui nous emmène, papa, Eric, un pécheur et moi, au nord de Sal sur les rochers à langoustes. Ils se trouvent sur une île au- dessus de la ville. Nous ne sommes pas les seuls, beaucoup de pêcheurs occupent les lieux. Malheureusement, l'eau est très trouble et on ne voit pas à un mètre. Il faut alors déménager sur des hauts fonds plus clairs mais où les langoustes sont plus rares. Arrivés sur les lieux, nous mettons les bouteilles et faisons le plongeon. Ici, pas besoin d'aller bien profond, le sol est à 12m entre les longues bandes de rochers qui forment des circuits tout faits. Tout est magnifique: l'eau est très chaude et les poissons affluent par centaines. Mérous, garoupas
(en français: coné ouatalibi), poissons perroquets de toutes les couleurs, murènes, diodons... mais pas de langoustes.  Nous avançons très lentement car chaque coin de rocher attire l'attention. C'est en admirant un petit crabe aux pattes démesurées que j'ai manqué une tortue qui est passée en trombe au dessus de moi. Pas de bol !        
Le principal inconvénient de la plongée, c'est la durée limitée. Il ne nous reste que 50 bars dans la bouteille et il faut remonter. Pour retrouver le bateau, Guerit doit remonter à la surface. Il ferait bien de refaire des exercices compas s'il ne veut pas se perdre. On retrouve quand même le dinghie sans mal et on retourne à Sal Rei.


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              un garoupa

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                         Nager avec les tortues

       La Barbade. Nous venons juste de terminer la grande traversée et sous ce soleil des tropiques (parfois caché par un grain passager) on a chaud!! Juste le temps d'enfiler les palmes et nous allons voir en compagnie de Romain et Antoine si on peut dénicher dans le mouillage quelques spécimens de la faune tant réputée des Caraïbes. Le fond sableux de la baie est assez vide mais certains poissons se cachent dans les amas de coraux morts rejetés par la marée. Parmi eux il y à quelques poissons trompettes, des poissons coffres, des "sergents majors", etc... toutes ces espèces m'étaient inconnues et je prends le temps de les observer.
      Au bout d'un moment, les sueurs accumulées pendant les 16 jours de traversée se sont enfin dissipées. Nous nous dirigeons vers les bateaux quand je tombe nez à nez avec une tortue de belle taille. A ma vue, elle est à peine effrayée et elle s'éloigne tranquillement dans le sens opposé, pas question de la laisser partir. Nous la suivons tout de suite à grand renfort de coups de palmes. l'animal est magnifique, sa grande carapace est striée de diverses teintes de brun, sa tête et ses palmes, d'un jaune vert, tachetées d'écailles brunes. Tout en l'observant, je ne me prive pas de partir en apnée pour nager à ses côtés, au point de la toucher. Quand elle se sent un peu menacée, elle nous distance de cinq mètres en quelques mouvements.
     Je me disais que je pourrais la suivre pendant des heures, enchaînant les apnées et remontant avec regret pour renouveler ma pauvre réserve en oxygène. La sienne semblait infinie. Et puis, sans raisons apparentes, la tortue se met à nager à toute allure vers le large et nous quitte.

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           Poisson coffre noir

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             Un sergent major

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                        Le diable des océans

      Nous sommes à Béquia, une grande baie occupée par des centaines de bateaux de location. L'eau n'est pas très accueillante et nous n'imaginions pas faire ici une rencontre aussi extraordinaire. C'est papa qui l'a vue le premier, une grosse tache blanche qui apparaissait et disparaissait au fur et à mesure que la raie faisait des tonneaux. Il nous a fallu un bon moment pour la reconnaître (Alizée croyait voir un grand sachet plastique). On enfile vite l'attirail et on plonge alors que Maman nous crie de faire attention. Précaution inutile car cette mangeuse de plancton ne peut pas nous confondre avec du krill!
       L'apparition de ce géant des mers nous laisse bouche bée, nous observons avec soin sa nage gracieuse qui rappelle tant le vol des oiseaux marins. Sortie de l'eau trouble, elle prend une allure fantomatique et c'est tout aussi mystérieusement qu'elle nous distance et disparaît dans un épais rideau de plancton. Nous essayons de la retrouver, en vain, la visibilité est nulle. Nous prenons même le canot pour sillonner les alentours en espérant apercevoir encore une fois son ballet sous-marin...  

    

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                   Les Tobago cays


      Sur les cartes, les Tobago cays apparaissent comme cinq petits îlots perdus dans une multitude de coraux; protégés du large par une grande barrière de corail appelée "horse shoe reef" et une autre plus à l'est, "World's end reef " ( la fin du monde). C'est évidemment là que se concentre toute l'attention des plaisanciers, les plongeurs peuvent aller en apnée à l'intérieur des coraux où la profondeur dépasse rarement 1m. Les autres qui possèdent des bouteilles ou qui consentent à payer les 50$US qu'exigent les clubs vont sur l'autre coté, à -15m. Pour les canots, de nombreuses bouées sont installées pour éviter de détruire les fonds avec des grappins. 
      
       Nous commençons par l'intérieur. Au centre du lagon, le fond est de sable fin, sans trop de vie, mais dès que l'on s'approche des récifs la vie apparaît. Les plaques de coraux apparaissent de plus en plus nombreuses pour devenir une masse tellement compacte que l'on doit, même à la nage, se trouver un passage... ou s'échouer! Les coraux sont très colorés et abritent des myriades de poissons lumineux: marinians-coqs, mombins, poissons trompette, poissons-cardinaux, coureurs arc-en-ciel, poissons papillons, poissons anges, demoiselles, poissons perroquets, poissons-coffres, serrans nains, barbarins blancs, sardes... et bien d'autres. Pas besoin de chercher pour les trouver, ils sont à portée d'œil; pas besoin de plonger, il n'y a pas de fond. Tout contribue à rendre ces fonds magnifiques: le soleil avive les couleurs jaunes des coraux et les poissons apportent une note de couleur vive; tels les bancs de poissons chirurgiens qui forment un voile bleu foncé parfois ponctué de jaune là où d'autres poissons les accompagnent, ou encore les gros poissons perroquets verts qui mordent à pleines dents dans les coraux. Alizée et moi avons même poursuivi une tortue. Nous passerons des heures dans l'eau à observer tranquillement et si la vue devient monotone, nous passons côté mer où habitent d'autres  poissons plus gros et où je peux faire des apnées à 20 m de profondeur.
       
       Pour mieux visiter les tombants, nous mettons les bouteilles et nous nous enfonçons dans le monde du silence. Du silence? Les coraux crépitent interminablement, les herbivores qui mordent dedans et les vagues ajoutent encore au vacarme. Nous descendons à -14m, à 5m du fond. Ici, on peut trouver des mérous de toutes les tailles, de très gros diodons et... des requins! En passant un repli, je l'ai vu le premier: un requin nourrice de 3m qui dormait dans un grand trou. C'est impressionnant d'en voir un de si près et on a beau se dire qu' il est inoffensif, on ne le regarde quand même pas avec les mêmes yeux qu'un poisson perroquet. C'est papa qui a eu peur, tout de suite, il me dit de m'éloigner et il ne l'a pas quitté des yeux avant qu' il soit loin. Quelques coups de palmes plus loin, un petit thazard (Wahoo) arrive en trombe, tourne deux fois autour de nous avant de s'éloigner. Il ne nous quittera pas de toute la plongée, s'approchant à 10 cm de nous avant de s'éloigner, ainsi de suite. Avant de remonter, nous verrons encore un requin et un mérou.

        Je trouve, et tout le monde est de cet avis, que ce lagon aux innombrables lieux de plongée est le plus bel endroit sous- marin visité jusqu'à ce jour.
          
        

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        Poisson papillon rayé


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        Poisson perroquet femelle

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           Poisson chirurgien bleu

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             Requin nourrice


      
            
               Les "Sisters Rocks"

         Les deux rochers des Sisters Rocks se situent à l'ouest de l'île de Carriacou, au large du cap Jack Iron. Le bateau est mouillé à Tyrel bay.
         Nous préparons le matériel en attendant le bateau du "Silver Diving Club" d'Hilsboroug qui doit nous emmener sur le lieu de plongée. Plongée privilégiée d'ailleurs car nous sommes leurs deux seuls clients.
         Arrivé près des rochers, le bateau s'arrête et nous descendons dans l'eau secouée du large. Sitôt à la flotte, le deuxième détendeur de papa se met à fuser si bien qu'il doit couper l'arrivée d'air pour ne pas vider la bouteille. Finalement, il la réouvre et le détendeur marche très bien, on peut plonger. A peine sommes nous descendus à 5 mètres que nous nous retrouvons en plein milieu d'un banc d'une vingtaine de gros barracudas. Ces grands poissons, avec leur mine patibulaire et leurs dents qui dépassent se mettent à tourner lentement autour de nous pour nous observer; certains s'approchant à moins de un mètre de moi. Nous continuons notre descente le long du tombant pour nous arrêter à 20m de profondeur, presque au fond et nous commençons à explorer les nombreux coraux. Encore une fois, tous les poissons des Caraïbes semblent être représentés ici: des habituels marignans-coqs aux plus rares mérous, en passant par les drôles de poissons limes et les poissons-perroquets multicolores, ils nous offrent un ballet haut en couleur d'une beauté sans nom. Les solitaires sont les plus intéressants à observer car se sont les plus vifs. On peut trouver dans de nombreux trous, des poissons pincettes minuscules, des poissons papillons ou des serrans. En plus de la faune, la flore corallienne est très développée, des forêts entières de gorgones forment, ici et là, des barrières impénétrables aux plongeurs et de bons abris aux petits poissons. Sous les surplombs des rochers se trouvent quelques grosses langoustes qui se cachent à notre approche. Les pêcheurs ne doivent pas souvent venir ici, ce qui explique la profusion en crustacés! En surface, d'immenses bancs de sardes à queue jaune se déplacent tranquillement en formation compacte accompagnés de carrenges cervales et de chinchards. Tandis que j'observais les barracudas qui nous suivent depuis le début, je me trouve entraîné dans la ronde infernale d' une bande de coureurs arc-en-ciel. Le petit groupe, attiré par mes bulles, tourne rapidement 3 fois autour de moi avant d'aller rejoindre la masse multicolore des autres poissons. Plus loin, un couple de raies aigles percent l'obscurité de l'eau profonde pour venir parcourir en quelques gracieux battements d'ailes, une partie du récif sous notre regard admiratif. Une dernière rencontre: un gros barracuda solitaire caché dans un trou qui montre les dents pour nous menacer et nous devons remonter à travers les bancs de poissons lumineux qui semblent vouloir nous fermer les portes de la surface.

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                 Poisson pincette

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               Poisson papillon

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             Grive créole

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   Un groupe de sardes à queue jaune


En arrière-plan: un Barracuda