glossaire

A couple- lorsqu'il n'y a pas assez de place dans certains ports ou lorsque les bateaux se placent le long du quai, il faut s'amarrer à deux parfois trois ou quatre ensemble. La règle veut que l'on s'amarre à un bateau plus grand ou de taille égale, afin de ne pas écraser son voisin, ce qui est parfois loin d'être respecté. Une autre règle est de porter ses amarres au quai et de ne pas s'attacher uniquement au voisin, ce qui reporterait toute la charge sur le premier bateau. Enfin, pour se rendre au quai, il faut traverser tous les autres bateaux et c'est ici qu'une sérieuse dose de savoir-vivre est nécessaire!!. (fêtard et pied de plomb s'abstenir).
Nous avons déjà assisté à des altercations à coup de gaffe ou des amarres larguées nuitamment.

Allures - pour que le bateau avance grâce au vent, il faut qu'il puisse gonfler les voiles. Face au vent ce n'est pas possible, les voiles battent, on dit qu'elles faseyent et on est vent debout. Si on s'écarte un peu de l'axe du vent, les voiles se gonflent et on est au près, puis vent de travers, il vient alors de côté. Si on continue de s'écarter du vent (abattre) on se retrouve au largue puis grand largue et, enfin lorsque le vent vient dans notre dos on est vent arrière. Les allures les plus confortables et les plus rapides en voilier commencent au vent de travers.(Voir aussi virements de bord).

Barre à roue - c'est le "volant" du bateau ,1m de diamètre.

Capote de roof -lorsqu'on navigue au près, les vagues sont face au bateau et il arrive souvent qu'un peu d'eau (des embruns) ou beaucoup d'eau (des paquets de mer) passent au dessus et nous mouillent, genre grands seaux lancés avec vigueur.Pour nous protéger, nous avons une sorte de tente sur arceaux au dessus de la partie supérieure du bateau (le roof). C'est la capote de roof.

Cockpit - partie protégée du bateau, généralement située à l'arrière. C'est là que se trouvent les banquettes et la barre à roue.

Criée -endroit où l'on vend le poisson aux enchères .En français, c'est déjà difficile à suivre tellement le débit est rapide mais en langue étrangère alors là!! C'est ainsi qu'on s'est vu adjuger un monstre de 40 à 50 Kg alors que notre choix était plus modeste.

Déferlante - les vagues normalement ne roulent pas en pleine mer, elles ne forment pas l'écume blanche qu'on peut voir le long des plages. Mais lorsque l'amplitude de la houle augmente, la hauteur des vagues augmente et surtout la pente de ces vagues.
Lorsque la pente est trop forte, l'eau du sommet tombe dans le creux formé en faisant de la mousse. On dit que la mer ou la vague déferle.
Dans les déferlantes, la portance de l'eau est plus faible à cause de l'air contenu dans la mousse et le bateau n'est plus manœuvrant, il risque alors de partir à l'abattée ou à l'auloffée ou pire si les vagues sont énormes de sancir ( faire une culbute).

Equipets - endroits de rangement sur les bateaux placés sur les côtés des sièges et couchettes. Après quelques jours de navigation, ils ont tendance à ressembler à un bric à brac. Sur un voilier, l'ordre est un des plus gros problème et il est très, voire trop fréquent d'entendre "maman où t'as mis ,..."

Garcette- sur un bateau nous utilisons énormément de cordages différents qui ont un rôle spécifique. Pour éviter toute confusion dans des moments difficiles, ils ont des noms qu'il vaut mieux connaître!   La garcette est un petit cordage qui sert à attacher un peu de tout.

Goïot (capot)- ce sont les "fenêtres" du pont d'un bateau. En fait elles ressemblent plus à des cocottes-minute système de fermeture y compris.

GPS - pour nous situer en mer,nous utilisons le long des côtes des points connus (des amers) et un compas de relèvement qui nous donne leur direction. A partir de deux amers reportés sur la carte on a une position.
En haute mer, il faut tenir une estime, c'est à-dire le cap suivi, la vitesse  et le temps écoulé, parfois compliqué du courant, de la dérive,...
Ce qui explique le nombre d'erreurs rapportées par nos prédécesseurs. Depuis quelques années, un système électronique de localisation par satellites à révolutionné la navigation mais aussi les randonnées,... La précision est de quelques mètres,souvent trop pour les cartes que j'utilise! En cas de panne, le prix de cet appareil nous a permis d'en prendre deux et même un de randonnée en réserve.

Grand pavois- série de drapeaux que l'on peut hisser lors d'événements importants (voir carnet de bord 21 Juillet).

Groupe électrogène - l'électricité est un gros problème, il est devenu dans la majorité des bateaux et à l'excès chez les bateaux moteurs une nécessité. De plus, dans notre cas , il faut le produire! Chaque méthode a ses avantages mais surtout ses inconvénients. Les éoliennes nécessitent du vent or les mouillages sont des abris naturels souvent déventés, les panneaux solaires sont coûteux et de faible rendement et enfin, les groupes électrogènes très bruyants et dérangeants pour les autres (cfr carnet de bord).Le moteur principal à bien sûr un alternateur mais un voilier doit par définition avancer à la voile! Alors, chacun se débrouille le moins mal qu'il peut croyant bien sûr détenir LA solution.
consommation d'un voilier: -feu de routes,...,éclairages, électronique, pilote automatique, frigo. Total de 50 à 100 ampères par jour,
équivalent à 2h de moteur, 3h de groupe électrogène, 2 panneaux solaires et une éolienne. Certains ont même envisagé d'installer une bicyclette "électrique" à bord. Devinez qui?

Houle- la houle est une mesure de hauteur des vagues et de la distance entre deux vagues. Elle est mesurée par des bouées spéciales, les houlographes.  Nous en rencontrons parfois en mer qui montent et descendent avec la vague et donnent ainsi sa hauteur.En navigation, une houle de 2m est acceptable, 3-4m déjà impressionnant et plus paniquant. On à l'impression d'être dans les alpes et de voir des montagnes liquides nous arriver dessus, soulever le bateau puis dévaler la pente à toute vitesse même si le vent est faible.

  Loch- appareil électrique qui mesure la vitesse. Anciennement, on lançait une corde avec des nœuds espacés de 7m71 et on comptait le nombre de nœuds passant dans la main en 15 secondes , ce qui donne la vitesse en nœuds, c'est à dire le nombre de milles en une heure.

Marina - port spécialisé pour la plaisance, les ports de pêche et de commerce refusent de plus en plus l'accès aux non-professionnels (surpop.oblige)

Mouillage- pour passer la nuit, il faut se mettre à l'abri du vent et surtout des vagues qui font "rouler le bateau" soit dans un port mais c'est payant (l'équivalent dans le pire des cas à une nuit au camping) soit dans un endroit de la côte naturellement protégé et le plus désert possible pour la tranquillité (méditerranée). On appelle ces endroits de rêve des mouillages.
C'est aussi l'ensemble ancre, chaîne et aussière (corde)  qui permet de maintenir le bateau sur le fond. Nous avons 3 mouillages complets avec 50, 20 et 10 mètres de chaîne et, pour dormir plus ou moins tranquille, nous en mettons souvent deux tout de suite.

Pavillon- la marine a toujours été très à l'étiquette et la plaisance à hérité de ces us et coutumes. Nous devons arborer notre pavillon national ( drapeau noir-jaune-rouge ) à l'arrière, le drapeau du pays visité à tribord et les pavillons personnels à bâbord.
Lorsque nous arrivons dans un nouveau pays, nous devons hisser le drapeau jaune pour demander le passage des douaniers et faire les formalités, liste d'équipage,... Parfois ce sont les mêmes formulaires que pour les cargos et on m'appelle toujours capitaine même en maillot de bain!

Palan d'écoute- système de poulie et de cordage (écoute) qui règle l'angle de la bôme et permet d'orienter la grand voile et la voile d'artimon.

Pied de mât - pièce métallique boulonnée sur le pont qui réparti la pression exercée par le poids du mât. De plus, un tube appelé épontille traverse le bateau jusqu'à la quille.

Presse-étoupe - l'hélice est reliée au moteur par une ligne d'arbre (grande tige métallique). Pour éviter que de l'eau rentre dans le bateau, cette tige est entourée d'une tresse très serrée (l'étoupe) et écrasée par une bague (le presse-étoupe)

Radar- une nouveauté sur le bateau, il détecte grâce à des ondes envoyées et réfléchies par les obstacles, les cargos qui nous croisent, la côte en cas de brume,... Un élément de sécurité pour les nuits en mer.

Tauds- ce sont de grandes toiles que l'on tend au-dessus du bateau pour nous protéger du soleil (et oui !) de 12h jusque 16-17h certains jours. Mais ce sont aussi des protections pour les voiles qui sont également attaquées par le soleil.

les nœuds utilisés à bord

 

nous utilisons aussi régulièrement:
-le nœud de cabestan, pour amarrer le bateau et attacher les pares battages.
-un tour mort et deux demi-clés pour attacher l'annexe,...
-les différentes épissures pour arrêter des cordages en bout, en relier d'autres,...
pour nous perfectionner, le guide pratique des nœuds des éditions "Hachette" est fort utile.

vents

"Mistral, vent froid et sec soufflant du secteur Nord sur la côte méditerranéenne française, particulièrement en hiver et au printemps. Le mistral peut atteindre des vitesses de 135 km/h à proximité de la côte.
Ce vent aussi appelé tramontane vers l'Espagne nous pose le pus de problème. Souvent violent et surtout imprévisible, il nous oblige à nous réfugier ou à changer de cap.
A Gibraltar, le vent s'oriente dans l'axe du détroit est-ouest et se renforce du fait de l'étranglement entre les hautes montagnes de l'Espagne et du Maroc, ainsi que de la différence de T° entre l'atlantique et la méditerranée ( sens est-ouest).
En atlantique, les vents obéissent plus aux lois générales des anticyclones et des dépressions.Pour notre trajet,l'anticyclone des Açores devrait nous envoyer un vent modéré de 4à5 beaufort de secteur nord-nord est jusqu'aux îles du cap-vert puis un vent d'est appelé "les alizés" jusqu'aux Antilles.

La culture anglophone qui règne encore dans le monde de la voile nous oblige souvent à utiliser des mesures peu courantes et à des conversions parfois sources d'erreurs. Mètres en pieds, Km/h en nœuds ou en échelle de beaufort,encore fort utilisée.

virement de bords

 

 

Si les bateaux ne pouvaient naviguer que vent arrière ou vent largue, il serait impossible de rejoindre une destination face au vent à partir d'un point de départ. En naviguant près du vent, toutefois, un voilier peut suivre un tracé à environ 45° de la direction du vent (comme le montre le schéma de la figure 1). En effectuant une succession de tels tracés, vers la gauche puis vers la droite par rapport au vent, manœuvre appelée tirer des bords, les voiliers peuvent zigzaguer face au vent (comme le montre la figure 2). Un navire est dit tribord amures quand il navigue de façon à ce que le vent souffle de la droite, ou tribord, et il est bâbord amures lorsque le vent souffle de la gauche, ou bâbord."

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"La procédure qui consiste à faire passer un navire d'un bord à l'autre, dite virer de bord, peut s'opérer de deux façons. On peut faire tourner le bateau afin que sa proue (l'avant) pointe vers le vent puis hors du vent sur le bord opposé. Quand le bateau pointe vers le vent, il perd de la vitesse, les voiles étant directement repoussées vers l'arrière par le vent. Puis, alors que la proue s'écarte du vent sur l'autre bord, les voiles se remplissent à nouveau de vent et prennent leur position de l'autre côté du navire. Pendant qu'il vire de bord, le bateau n'est pas entraîné par le vent!; il repose sur son inertie pour maintenir une vitesse suffisante afin de virer sur le bord opposé. Quand le bateau n'a pas assez d'inertie et s'arrête, la proue au vent et les voiles inutiles, on dit qu'il manque à virer.Une autre méthode pour changer de bord consiste à faire virer le bateau à l'opposé du vent, jusqu'à ce que celui-ci gonfle les voiles par l'autre côté et que le bateau change de bord. Sur un navire à voiles auriques, cette manœuvre s'appelle l'empannage. En courant vent arrière, un léger changement de vent peut faire empanner un bateau. Cet empannage peut être dangereux à cause de la vitesse à laquelle les espars ou bôme, au bas des voiles balayent le pont du bateau d'un bord à l'autre et aussi à cause du risque de rupture des espars. En cas d'empannage sauvage, le contrôle peut être momentanément perdu et, si la mer est haute, un petit bateau peut recevoir la lame par le travers, c'est-à-dire changer de bord, au risque de sombrer ou de chavirer. Un empannage involontaire par grand vent a souvent assez de force pour briser les mâts d'un vaisseau. Lorsqu'ils empannent volontairement, les marins prudents halent sur la barre en tournant, afin que celle-ci ne parcoure qu'une courte distance quand le vent atteint l'autre face de la voile, sur notre bateau il est encore possible par vent moyen de contrôler la voile grâce au palan d'écoute, à la main ou au winch .
Prise de ris
Pendant une tempête, la surface de voile exposée peut être réduite par une autre procédure de contrôle des voiles appelée prise de ris. La prise de ris se fait en rassemblant une partie de la voile détendue le long de la vergue ou de la barre et en attachant la toile pliée à l'aide de petites cordes appelées garcettes de ris. La partie de la voile ainsi rassemblée est appelée le ris.Dans tous les bateaux à voiles, les voiles sont hissées et dans une certaine mesure contrôlées en fonction de la direction du vent à l'aide de cordes appelées écoutes et drisses.
la voile d'avant, le génois est monté sur un tambour appelé enrouleur qui permet de réduire plus facilement. Par gros vent, pour nous au dessus de 6 beauforts, nous avons d'autres voiles que nous pouvons envoyer sur un autre étai, appelé double étai.
Ces manœuvres se font à l'avant et, avec les vagues, c'est souvent Walibi le risque en plus.

 

voiles

pièce de tissu, utilisée pour la propulsion des bateaux grâce à l'action du vent. Les voiles sont tendues sur les mâts par l'intermédiaire de longues pièces appelées espars, et de cordages ou de câbles métalliques, nommés étais, fixés aux mâts et à la coque du bateau.Les voiles sont généralement de forme triangulaire ou rectangulaire, et taillées de manière qu'elles puissent gonfler sous l'action du vent, en vue d'augmenter leur rendement aérodynamique. Les voiles rectangulaires ne se trouvent pratiquement que sur les navires à gréement carré, où elles sont suspendues à des vergues (espars situés en travers du mât, qui soutiennent les voiles), ces voiles se retrouvent sur les vieux gréements. Les autres types de bateaux emploient des voiles triangulaires ou auriques (de forme trapézoïdale), ce sont les voiles des nouveaux voiliers. La partie supérieure d'une voile triangulaire est fixée sur le mât, tandis que la partie inférieure de la voile est rattachée à la bôme (espar horizontal placé au pied du mât). Une voile se caractérise par sa longueur (battant) et sa hauteur (guindant). Les écoutes, cordages utilisés pour orienter les voiles, sont placées aux angles inférieurs de ces voiles, appelés points d'écoute. Le côté supérieur d'une voile rectangulaire s'appelle l'envergure, tandis que le côté inférieur se nomme la bordure. L'angle inférieur avant d'une voile aurique ou triangulaire se nomme point d'amure, alors que l'angle supérieur constitue le point de drisse. Le côté libre de la voile est appelé la chute.Les côtés d'une voile triangulaire sont le guindant, la bordure et la chute. Les coins d'une voile triangulaire sont le point de drisse, le point d'amure et le point d'écoute.La plupart des voiles sont équipées d'un système de prise de ris, permettant de réduire la surface de la voile par gros temps. En général, la prise de ris s'effectue au moyen d'un ensemble de petits cordages tressés, appelés garcettes de ris, qui sont placés en double rang de part et d'autre de la voile, parallèlement à la bôme. Lorsque l'on prend des ris, une partie de la voile est ferlée le long de la bôme, c'est-à-dire serrée pli sur pli. Elle est assujettie à la bôme, en nouant les garcettes de ris autour de la voile ferlée et de l'espar.Les voiles ne sont jamais faites d'une seule pièce de tissu. Au contraire, elles sont toujours fabriquées à partir de plusieurs bandes de tissu qui sont cousues par des coutures plates. Cette structure augmente la résistance de la voile et l'empêche de trop s'étirer. Les voiles sont renforcées en cousant des cordages, appelés ralingues, le long des bords. On ajoute également des épaisseurs supplémentaires de toile dans les coins des voiles qui supportent les plus gros efforts. Les cordages sont rattachés aux voiles, en passant dans des œillets découpés dans le tissu de la voile, renforcés par des anneaux de métal.

plan de voilure de belle lurette

"Le plan de voilure d'un ketch se compose, de l'avant vers l'arrière, du foc, de la trinquette, de la grand-voile et de la voile d'artimon. Celui d'une yawl est constituée du foc, de la trinquette, de la grand-voile et du tapecul. Les cotres possèdent un foc, une trinquette et une grand-voile!; à la différence du sloop qui n'a pas de trinquette. Certains de ces bateaux possèdent un génois en guise de foc et de trinquette. Le génois est un grand foc doté d'une longue bordure. Lorsque le bateau marche au vent arrière ou aux allures portantes (allures comprises entre le vent de travers et le vent arrière), on peut hisser un spinnaker (spi) qui remplace alors le foc et la trinquette. Le spinnaker est une grande voile triangulaire creuse, dont le guindant est attaché au sommet du mât (du mât de misaine pour un deux mâts). Le point d'écoute est fixé à un tangon amovible, espar horizontal placé en dehors du bâtiment, perpendiculairement à la coque.