Les Canaries


Géographie

Ce qui frappe lors de la visite des Canaries, c'est qu'aucune des îles principales ne ressemble vraiment à sa voisine et qu'à côté d'énormes centres touristiques, on peut encore trouver des paysages restés intacts et d'une grande beauté.
L'archipel espagnol de l'Océan Atlantique se compose de sept îles principales, plus quelques îlots déserts d'est en ouest, les grandes îles sont Lanzarote, Fuerteventura, Grande Canaries, Tenerife, Gomera, La Palma, et Hierro.
Les îles sont d'origine volcanique et les géographes les rattachent à la MACARONESIE, englobant les archipels volcaniques des Acores, Madère et du cap-vert, notre prochaine étape.
Les îles sont bordées de falaises abruptes et elles ont un relief très accidenté.
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Le point culminant de l'archipel, mais aussi de l'Espagne, est le pic de Teide (3.718m), à Tenerife, formé par une éruption volcanique dans un cône unique. Le sommet est souvent enneigé et pour notre départ, il s'est couvert d'un chapeau blanc.
Le climat est très doux
,
les amplitudes thermiques sont peu marquées en raison de l'influence océanique, ce qui aide au développement touristique (allongement de la saison et rentabilisation des installations) L'humidité n'est forte que dans les îles orientales (Lanzarote, Fuerteventura). et au Nord des îles où la condensation des masses maritimes humides avec l'altitude provoque du brouillard et des pluies

L'essentiel des précipitations tombe en hiver (de 1 jour de pluie en juillet à10 jours en décembre).
Les rivages méridionaux de la Grande Canaries et de Tenerife subissent l'influence desséchante des vents africains.
Les zones situées en dessous de 400
 m d'altitude montrent une végétation typique de l'Afrique du Nord. Les espèces les plus caractéristiques sont le dattier, le dragonnier, le cactus, le laurier et l'eucalyptus. Mais les colons ont acclimaté la plupart des espèces à fruit ou des légumes qu'ils appréciaient et lors des randonnées, il n'est pas rare de passer de bananeraies à des forêts de châtaigniers ou de pins. Le contraste en paysage et en température est saisissant.

Économie

L'économie de l'archipel repose principalement sur le tourisme ( voir Baléares) mais aussi sur l'agriculture et la pêche.
Les eaux de l'atlantique sont en effet très poissonneuses dans ces régions, bien que des espèces(langoustes,…) ,"sur pêchées", soient devenues très rares..C.globi3.jpg (9296 octets)
Le sol volcanique est extrêmement fertile. Aux anciennes cultures alimentaires(maïs,…) se sont ajoutées, grâce à l'irrigation, des cultures commerciales destinées à l'exportation. Les principales ressources agricoles sont les fruits (bananes, agrumes, pêches, figues), les légumes (tomates, oignons, pommes de terre), la canne à sucre, les céréales, la vigne (production vinicole). L'essentiel des productions est exporté vers l'Espagne et les pays de l'Union européenne. Curieusement, beaucoup de cultures sont sous serre, cela permet d'une part d'obtenir des fruits plus conformes à la taille standard (mais moins savoureux) et d'autre part protége les bananiers du vent dont les énormes feuilles sont très sensibles. Enfin, elles permettent de maintenir un taux d'humidité plus important.
Nous retrouvons aux Canaries une organisation semblable à Gibraltar, zone largement autonome politiquement et détaxée (4% contre nos 20%!)

L'activité des ports de Santa Cruz et de Las
Palmas bénéficie de leur rôle d'escale (port franc, ravitaillement en combustible).

 

Histoire


les premiers habitants des Canaries se rattachent à deux types ethniques, l'homme de Cro-Magnon et une peuplade de grands hommes blonds au teint clair, les GUANCHES.Ils ignoraient les métaux et la construction navale, ce qui semble indiquer une époque antérieure à l'âge du bronze, au moins 2000 ans av J.C.
Restés proches de l'âge de la pierre, les Guanches n'étaient pas un peuple entièrement primitif : une organisation sociale assez sophistiquée les plaçait sous l'autorité d'un chef, assisté par un conseil d'anciens. Certains attribuent aux Guanches une origine berbère.

Connues des Carthaginois, et probablement des Phéniciens, sous le nom d'îles Fortunées (Fortunatae Insulae), les îles Canaries furent perdues de vue par les Romains. Pourtant, le roi Juba II de Numidie (Ier siècle av. J.-C.) en avait donné une description qui avait été conservée par Pline l'Ancien.
Fréquentées par les navigateurs arabes à partir du XIIe siècle, les Canaries furent considérées par les Européens comme des îles de légende jusqu'à leur redécouverte, en 1312 par le navigateur génois LANZAROTTO MALOCELLO. Allouées à la Castille en 1344 par le pape Clément VI, elles furent conquises en 1402 par le gentilhomme normand Jean de Béthencourt qui se reconnut vassal d'Henri 
III de Castille. Longtemps disputées entre le Portugal et l'Espagne, les îles furent définitivement reconnues possessions espagnoles en 1479
. Les Guanches, hostiles à la domination étrangère, furent alors massacrés en grand nombre et exterminés après un siècle de farouche résistance.
La conquête des îles par les Espagnols s'acheva à la fin des années 1490.
Après la fondation de l'Amérique espagnole, les Canaries devinrent un relais important entre l'Europe et le Nouveau Monde. Elles subirent par la suite de nombreux assauts de la part des Anglais, des Portugais, des Hollandais, mais aussi des pirates de barbarie et des corsaires.

Christophe Colomb

Alors que se livraient les dernières batailles avant la reddition des Canaries, Christophe Colomb fit escale sur l'archipel en 1492 pour ravitailler ses navires avant de se lancer à la recherche d'une nouvelle route maritime pour les Indes., il fit également escale sur les îles lors des voyages suivants.
( voir carnet de bord, la Gomera).



                                 Cap-vert

 

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Le cap vert doit plus son nom à sa position face au cap du même nom en Afrique qu' à la luxuriance de sa végétation. A quelques exceptions près, ses îles sont en effet presque désertiques.
C'est aussi pour l'équipage la première approche avec l'Afrique. La population descend en effet des anciens esclaves.
L'archipel est constitué de dix îles et de cinq îlots. Au nord, les îles au vent(appelées Barlavento) comprennent Santo Antão, SãoVicente, SãoNicolao, Sal et BoaVista. Au sud, SãoTiago (ou Santiago), Brava, Fogo et Maio forment les îles sous le vent (Sotavento).

Economie et ressources

D'origine volcanique, la plupart des îles du Cap-Vert se caractérisent par un relief montagneux. Seules les îles Sal, BoaVista et Maio ont un relief peu marqué. Le pic Fogo (2 829 m), situé sur l'île de Fogo, point culminant de l'archipel, est le seul volcan encore en activité, sa dernière éruption remonte à 1951.
L'archipel est soumis à un climat sahélien, c'est-à-dire à un climat subtropical aride. La température moyenne oscille entre 20 et 25°C. Le climat est entièrement conditionné par les vents, l'alizé du nord-est, peu humide., d'octobre à juin, et la mousson humide de l'Atlantique qui souffle en été et amène la pluie . Les précipitations annuelles, concentrées durant la période d'août à octobre, n'excèdent pas 230
 mm. Depuis 1968, l'archipel connaît de fréquentes sécheresses. La dernière remonte à 1994.
La végétation, essentiellement arbustive, est clairsemée. 
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La faune se limite à des lézards, des singes, des chèvres sauvages et des oiseaux.

Les terres cultivables, soumises depuis des siècles à une agriculture intensive et aux aléas du climat, sont dans l'ensemble peu productives mais l'agriculture constitue malgré tout la première activité de l'archipel.
Elle occupe plus de la moitié de la population active et contribue pour 15% au produit national brut. Maïs, patates douces, haricots et manioc, cultivés dans les vallées plus humides, sont les principales cultures vivrières. Le café, la canne à sucre et les bananes sont cultivés, pour l'exportation, dans les zones irriguées. Malgré tout 80 à 90% des besoins alimentaires des îles sont couverts par les importations et par l'aide alimentaire internationale
Au Cap-vert, chaque famille a plusieurs membres à l'étranger qui envoient régulièrement de l'argent au pays, c'est d'ailleurs avec l'aide internationale (1/3 du PIB) la source de devise la plus importante du pays. L'accueil envers les touristes est fortement marqué de cette connaissance des pays étrangers, ici la Belgique, le Luxembourg,… sont mieux connus que leurs voisins africains.
Les constructions les plus importantes sont celles des travailleurs émigrés qui semblent dans l'ensemble assez attachés à leur pays..

La pêche, malgré la présence d'eaux très poissonneuses, reste peu développée et artisanale et les exportations sont en baisse. Les pêcheurs rentrent pourtant avec leur barque pleine de thons, mérous, wahoo, garoupa,…(rien à voir avec les 4 sardines de méd.) ,mais ils préfèrent vendre sur le marché local faute d'organisation d'exportation.
Les industries sont peu nombreuses mais quelques activités de service (port de Mindelo, aéroport de Sal,…) fournissent quelques emplois.

Le Cap-vert a pourtant un énorme potentiel touristique , aussi varié que le sont ses îles. Tourisme écologique à Boavista : plongée avec les baleines ou les requins -baleines, ponte des tortues marines et éclosion, randonnées équestres, planche à voile,…
Tourisme de repos sur les plages de sable blanc de Sal ou de Boavista.
Tourisme de visite et de randonnée à Santo-antao (paysage des Andes)
Des investisseurs étrangers, surtout italiens, commencent à bâtir et il ne serait pas étonnant que cette destination explose dans les prochaines années.
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Population et société

 La population capverdienne est estimée à 396.000 habitants, dont plus de 50% est concentré sur l'île de Santiago.
Plus de 700.000 Capverdiens vivent à l'étranger, aux États-Unis (250.000) ou en Europe. La population est essentiellement composée de métis descendant des anciens esclaves
africains et des colonisateurs européens
La langue officielle est le portugais mais les Capverdiens parlent une langue véhiculaire, le crioulo (créole
portugais), forgé à partir du portugais et de différentes langues d'Afrique.
Ancienne colonie portugaise, le Cap-vert n'est indépendant que depuis 1975. A l'origine d'orientation marxiste et soutenu par l'est, il s'est ensuite tourné vers l'Europe et les Etats-Unis;
La Constitution capverdienne, révisée depuis, présente une grande originalité en raison du poids des émigrés dans la vie économique et politique du pays, ceux-ci élisent six députés à l'Assemblée législative et ne peuvent perdre leur nationalité s'ils se font naturaliser dans un pays étranger, on peut ainsi être citoyen capverdien tout en résidant à l'étranger. La Belgique, contrairement à d'autres pays, n'offre pas ce système de double nationalité, ce qui pose souvent problème à nos ressortissants qui veulent s'établir à l'étranger.

Culture musicale

La musique est partout présente au Cap-vert et le nombre de groupes et de chanteurs est impressionnant
Il existe ici des formes musicales à part entière, comme la morna (littéralement: nostalgie), un style musical sophistiqué emprunt de saudadismo, qui est au Cap-Vert ce que le fado est au Portugal. Cesaria Evora, Morgadinho et Teofilo Chantre en sont les meilleurs représentants.

Histoire

Les îles du Cap-Vert sont probablement inhabitées lorsque les Portugais y abordent en 1456. Leur découverte est sujette à controverse, tantôt attribuée à des navigateurs vénitiens et génois, tantôt à des navigateurs portugais. Elles sont en revanche fréquentées de longue date par les pêcheurs sénégalais. En 1460, le navigateur Diogo Gomes prend possession de l'archipel au nom du Portugal. Celui-ci devient domaine de la Couronne, après que les droits portugais sur les îles ont été consacrés par le traité de Tordesillas en 1494.
Terre de marins, recrutés dès le XVIIesiècle pour la pêche à la baleine, escale pour les navires portugais en route vers le Brésil, le Cap-Vert devient également un important centre de la traite des Noirs vers l'Amérique, le commerce des esclaves angolais vers le Nouveau Monde transite essentiellement par le Cap-Vert.
Les colons de l'archipel font également venir des esclaves du continent africain pour les faire travailler dans les plantations.

Le peuplement des îles est tardif, SãoVicente restant inhabitée jusqu'en 1727 et Sal jusqu'en 1781. L'abolition définitive de la traite en 1866 puis le détachement de la Guinée en 1879 détruisent l'économie des îles et entraînent une forte émigration, émigration libre vers les États-Unis et forcée vers les colonies portugaises d'Angola et de SãoTomé et Principe. Cette émigration permanente est liée aux sécheresses meurtrières (16 au cours du XIXesiècle) que connaît l'archipel. La plus meurtrière est celle qui a sévi de 1831 à 1833 et qui a fait 30.000morts.
Le Cap-Vert connaît une des périodes les plus noires de son histoire dans les années quarante. La restriction de l'émigration, le quadrillage policier des Portugais, les famines successives (1941-1942, 1946-1948) qui tuent, selon certains historiens, environ 20.000 personnes (sur 150.000
habitants) dans l'indifférence générale, entraînent des départs clandestins massifs de Capverdiens vers le Sénégal, puis dans les années cinquante et soixante, vers l'Europe, notamment vers la France, les Pays-Bas la Belgique et le Luxembourg, où se forment la plupart des cadres du mouvement indépendantiste. L'actuel président de la République est issu des Capverdiens qui ont émigré en Belgique.

En 1951, comme d' autres possessions portugaises, le Cap-Vert devient un territoire d'outre-mer. Cinq ans plus tard, en septembre 1956, Amilcar Cabral, un ingénieur agronome capverdien né au Cap-Vert, formé à l'université de Lisbonne, fonde le parti africain pour l'indépendance de la Guinée portugaise (future Guinée-Bissau) et du Cap-Vert (PAICG). À partir de 1959, il s'engage dans la lutte armée contre le colonisateur. Le mouvement, bien qu'Amilcar Cabral ne soit pas lui-même marxiste, prend une orientation nationaliste révolutionnaire et marxisante qui s'accentue après l'assassinat de Cabral à Conakry en janvier 1973. S'appuyant sur des sanctuaires situés en territoire sénégalais et en Guinée, la guérilla réussit à contrôler les deux tiers de la Guinée-Bissau, tandis qu'au Cap-Vert, le mouvement reste clandestin.

En 1975, après la révolution des Œillets au Portugal, le Cap-Vert et la Guinée-Bissau accèdent à l'indépendance et constituent un État commun.
Au Cap-vert l'indépendance a été obtenue sans un coup de feu, ce qui peut être dû au désintérêt du Portugal pour sa colonie. L'économie et les infrastructures sont à ce moment quasi inexistantes.

 

Les Antilles

mama.BMP (294966 octets).                     La Barbade

Dès notre premier débarquement à la Barbade après la traversée de l'atlantique, nous avons, sans transition, été plongés dans un bain de foule. Nous sommes passés de 16 jours de presque solitude aux courses de l'avant Noël!!
Lors de ce premier contact, nous avons été impressionnés par la majorité des gens de couleur, hors toutes nos lectures nous préparaient à une population métissée. Mais notre étonnement ne s'est pas arrêté là, de curieux personnages nous obligeaient à nous arrêter et à nous retourner: les "Rastas". Mais qui sont-ils?

Le rastafarisme

Le rastafarisme est un courant mystique et politique né aux États-Unis mais fondé par un Jamaïcain, Marcus Garvey. Prêchant le retour en Afrique de tous les descendants d'esclaves disséminés sur le continent américain, et situant la terre mère des Noirs africains en Éthiopie, le mouvement de Marcus Garvey se donna comme messie l'empereur d'Éthiopie Hailé Sélassié Ier (1892-1975) d'où le terme de rastafarisme (ras tafari signifie en amharique «roi des rois»).

Chez nous, un chanteur a fait connaître le mouvement en même temps qu'un style de musique, c'était BOB MARLEY:

 BOB MARLEY,chanteur, guitariste et compositeur jamaïcain est une des grandes figures du reggae jamaïcain. IL est né à Rhoden Hall, St Ann, en Jamaïque et il forme son premier groupe, les Rudeboys en1961, qui devient ensuite les Wailers. À la fin des années 1960, il apparaît comme l'un des talents les plus prometteurs du reggae jamaïcain, hybride musical où se mêlent calypso, rock, soul américaine et folk local. En 1967, il se convertit au rastafarisme qui marquera profondément ses textes.
Dans son pays, il se mêle de politique, ce qui lui vaut d'être blessé par balle lors d'un concert gratuit à Kingston, en 1976. Quelques années plus tard, Il devient l'ambassadeur du reggae à l'étranger, et triomphe notamment en Grande-Bretagne, puis aux États-Unis. Des albums de plus en plus accessibles (Exodus, 1977 ; Kaya, 1978 ; Uprising, 1980) lui gagnent un large public partout dans le monde. Il meurt à Miami des suites d'un cancer, en 1981.

Le Reggae est un mouvement musical jamaïcain issu de la fusion des musiques des Caraïbes et du "rhythm and blues" américain, et imprégné par la pensée mystique du rastafarisme.
Le terme «reggae» viendrait d'une chanson intitulée "Do the reggae", écrite en 1975 par Toots, un précurseur du mouvement. La musique des ghettos jamaïcains évolua à partir des styles populaires des Caraïbes et des Antilles, comme le calypso, mélant les styles populaires afro-américains, comme le "rhythm and blues" et la musique soul. Les styles précurseurs du reggae, développés dès la fin des années 1960 en Jamaïque et en Grande-Bretagne par les immigrants jamaïcains, sont le "rock steady" et le "ska", encore relativement proches de leurs sources américaines.
De la génération jamaïcaine des artistes de reggae, les plus connus sont Jimmy Cliff (dont la musique composée pour le film The Harder They Come, 1975, fut l'un des premiers succès internationaux de reggae), Gregory Isaacs, Desmond Dekker, Pablo Moses, des groupes comme Burning Spear, Third World, Aswad ou des dub poets (poètes récitant sur des formes simplifiées de reggae) comme U-Roy ou Tapper Zukie. Considéré comme le plus grand en raison de son talent de compositeur, de chanteur et de l'intelligence politique de ses textes, Bob Marley fut le principal artisan de la célébrité mondiale du reggae, mais aussi un symbole populaire de libération politique et culturelle à travers le monde.
De nombreuses formes de musiques populaires modernes s'inspirèrent du reggae à partir des années 1980, et une génération issue des ghettos jamaïcains anglais compta des artistes d'importance comme Linton Kwesi Johnson ou les groupes Steel Pulse et UB 40. En Jamaïque, le reggae a ensuite évolué vers une forme plus commerciale appelée raggamuffin.

 La population des gens de couleur est étroitement liée à la traite des noirs et au commerce triangulaire. Dès leur installation aux Antilles, les Européens vont employer comme esclaves les populations locales mais, rapidement les mauvaises conditions infligées ainsi que le choc microbien (importation de maladies ) vont éliminer presque totalement les Indiens caraïbes (à méditer lors des fêtes de la découverte des Amériques) et la main d'œuvre va bientôt manquer. Les puissances coloniales pratiquent le "mercantilisme", fournir pour le moins cher possible à la métropole ce qu'elle ne peut produire ex : canne à sucre, café, cacao, …
A ce titre, le travail d'un esclave coûte moins cher que celui d'un travailleur blanc libre et les Africains supportent mieux le climat que les Européens.
C'est la naissance d'un nouveau type d'esclavage et l'un des plus important déplacement de population de l'histoire. Quelque douze à quinze millions d'hommes et de femmes!!!
Le commerce triangulaire comporte trois étapes:
-d'Europe en Afrique: les négriers (des commerçants respectables de la bonne société)
vont chercher les esclaves noirs sur la côte occidentale de l'Afrique. Ils sont échangés contre des produits européens aux chefs de tribus.
- d'Afrique en Amérique: les esclaves sont transportés par bateau et vendus par "lots" dans les colonies. Parfois, un tri est effectué au cap-vert. Les conditions de transport sont épouvantables: bateaux surchargés et mortalité importante.
Enfin,
-d'Amérique en Europe, les négriers qui ont vendu les esclaves, retournent les cales pleines de produits tropicaux.
Les bénéfices peuvent parfois atteindre 800% !!
Après l'abolition de l'esclavage en 1848 pour la France, des travailleurs de la région du Congo sont engagés sous contrat et pouvaient être rapatriés mais la majorité resteront aux Antilles.

 


Saint-Vincent-et-les-Grenadines

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C'est un état indépendant depuis 1979 constitué de l'île de Saint-Vincent et des îles de l'archipel des Grenadines.
L'île est d'origine volcanique. Elle est traversée du nord au sud par une chaîne montagneuse boisée qui culmine au sommet de la Soufrière (1 234 m), un volcan en activité de la partie septentrionale de l'île, qui a connu de violentes éruptions en 1821, en 1902 et en 1979.
La langue officielle du pays est l'anglais, c'est aussi, contrairement au cap-vert, la langue utilisée. L'histoire de la colonisation semble étroitement liée à un bien étrange organisme: le Commonwealth.

 Commonwealth, association d’États réunis librement par leur allégeance à la Couronne britannique.Il réunit 54 nations souveraines et plusieurs territoires dépendants. Des plus grands pays comme l’Australie, le Canada ou l'Inde aux plus petites Îles comme la Barbade, la Dominique, Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Trinidad-et-Tobago.
Les relations entre la Grande-Bretagne et les autres pays membres du Commonwealth sont assurées par le Foreign and Commonwealth Office (Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth), basé à Londres, et par le ministère des Affaires étrangères de chacune des nations. Les pays membres échangent des hauts commissaires, dont le statut est équivalent à celui des ambassadeurs. Le secrétariat au Commonwealth, instauré en 1965, sert d’organe de transmission des informations générales aux pays membres et assiste les différentes agences existantes dans la promotion de la coopération au sein du Commonwealth. Dans les pays qui n’ont pas leur propre chef d’État, la souveraineté britannique est représentée par un gouverneur général.
Le Commonwealth n’est doté d’aucun organe politique. Les seules consultations politiques officielles sont constituées par les réunions périodiques au cours desquelles les Premiers ministres des gouvernements membres se retrouvent pour évoquer leurs problèmes communs.

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 Un simple coup d'œil sur la végétation nous fait comprendre que les Antilles ne manque pas d'eau. Ici, tout pousse et la flore est d'une incroyable diversité. Quelle différence avec nos précédentes étapes!
Le climat tropical antillais comprend deux grandes saisons: le carême et l'hivernage. Les t° dépassent toujours 20°.
Le carême est la saison sèche, du mois de décembre au mois de juin. La t° peut monter à 27° mais les vents alizés rendent cette température supportable. Cela ne nous empêche pas d'être régulièrement douchés lors de grains et de pouvoir nous laver à l'extérieur du bateau!!
La saison des pluies s'étend de mi-juin au mois de novembre. Elles tombent avec violence en fin de journée et, à cette époque, il fait chaud et humide.
Avec l'hivernage vient aussi la période de la terreur des marins, les cyclones et tempêtes tropicales. Ces dépressions qui se forment au environs du Cap-vert sont alimentées par des différences de t° importantes entre l'air et l'eau et s'amplifient lors de leur déplacement à travers l'océan (direction est- ouest).
Les vents peuvent dépasser les 200 km/h !! Nous avons pu observer les dégâts du dernier ( Lenny) du mois de novembre.