Le Cap Vert

 

 

4 Novembre.                                        seaturtl.BMP (88990 octets)

Nous faisons une grasse matinée, ensuite nous nous décidons à mettre pied à terre et visiter le village de La Palmera.
Pour cela nous gonflons l'annexe et débarquons sur la petite plage du port.
Le village est composé de petites maisons carrées avec un toit plat servant de terrasse pour mettre sécher le linge.
Certaines sont en pierres grises, mais la plupart des plus récentes sont en blocs de béton fabriqués sur place, cela donne un aspect fort sombre et mal fini.
Les rues sont en terre battue et les poules circulent librement. Ici c'est l'Afrique, cela nous change des stations balnéaires des Canaries!
Mais il y règne une atmosphère détendue, les gens sont calmes, souriants et ne nous harcèlent pas, comme au Maroc lorsque nous débarquions. Les CapVerdiens sont très accueillants et serviables et n'exigent rien en retour, c'est une mentalité très différente de l'Afrique du Nord.
Nous faisons le tour du village en 5 minutes, c'est tout petit, il y a tout juste 3 cafés, un restaurant Italien et une minuscule épicerie où il n'y a rien!
Ne trouvant donc rien à manger, nous essayons de nous restaurer chez l'italien "Romano". C'est un petit resto sympa où l'on peut manger des pâtes et du poisson à toute heure.
Il est 16h (2h de plus qu'aux Canaries) nous croyions dîner et bien tant pis, ce sera notre souper!

5 Novembre.

A 18h nous allons accueillir Mamy Yvette à l'aéroport d'Espargos.
Elle vient nous rejoindre pour un mois. Mamy est une grande navigatrice, elle a déjà fait plusieurs croisières avec nous, notamment une partie des îles grecques et la traversée de la Corse, elle n'a donc pas peur de passer quelques jours en mer entre les îles du Cap Vert. Elle a choisi de nous rejoindre au Cap Vert parce que c'était l'occasion également de revoir son fils aîné (Eric) qui vit dans ces îles depuis 4 ans.

6 Novembre.

Nous naviguons jusque Santa Maria.    E.lulu.jpg (4916 octets)
Au cours de la traversée, Cédric pêche une magnifique bonite. En arrivant au mouillage, nous la cuisinons immédiatement.
Cédric nous fait une petite sauce tomate délicieuse. Il y en aura pour tout le monde, la bonite était dodue, même Titoune en a profité largement!

7 Novembre.

Nous louons une Jeep pour visiter l'île.
Elle est très petite, à partir de Santa Maria nous traversons une longue languette de terre plate sans aucune végétation, nous rencontrons ensuite Espargos, la ville principale de l'île. Elle est en pleine expansion: l'on construit de nouvelles maisons partout.
Le coup d'œil n'est pas très joli: les gens fabriquent leurs blocs de béton sur place avec de l'eau de mer, les murs sont sombres et le sel ressort des briques après un certain temps, ce qui donne un aspect sale et délabré alors que les constructions sont récentes! Aux alentours de la ville, les gens élèvent des cochons dans de petites cabanes de fortune faites en tôles ondulées rouillées et en blocs de béton! Il s'en dégage d'ailleurs une odeur particulière, il vaut mieux habiter au vent!
Nous nous dirigeons ensuite vers Pedra de Lume, où nous visitons une impressionnante saline installée au fond d'un cratère

volcanique. On y accède par un tunnel creusé au 17èS, à même la roche.      E.sel2.jpg (11005 octets)
L'eau de mer remonte par capillarité au fond du volcan et dépose le sel qui s'accumule en différentes couches.
Mais les exploitations ont chuté ces derniers temps, les pylônes transportant les chariots sont abandonnés et de gros tas de sel

restent à l'abandon au milieu de la saline.   E.sel.jpg (6836 octets)   E.sel4.jpg (8257 octets)
Apparemment, la saline ne sert plus qu'au tourisme: des transats sont même installés en plein centre du cratère, il y règne une chaleur intenable, si vous vous y installez plus de 10 minutes vous en ressortez complètement desséchés!
Nous remontons ensuite vers le Nord de l'île, à l'horizon se dresse le Monte Grande, une montagne volcanique de 406m de haut, complètement dépourvue de végétation.
Mais la plaine qui s'étale à ses pieds est recouverte d'une fine prairie d'herbes en fleur, c'est très joli, de loin on dirait du gazon!
Il parait que ce n'est pas courant, nous avons eu droit à ce spectacle grâce aux dernières pluies qui ont arrosé le plateau de façon peu commune.
Nous découvrons ensuite un site appelé la "piscine naturelle": les rochers offrent un bassin d'eau peu profonde, mais les vagues qui viennent y déferler risquent d'emporter les nageurs imprudents qui voudraient s'y aventurer.
De plus, les rochers découpés risquent de les hacher menu avant de les emporter vers le large.
En revenant vers notre mouillage par les pistes, nous rencontrons des petites perdrix et des plantes grasses particulières que je

ne pourrais pas nommer (je me renseignerai en Belgique).        E.plgras.jpg (10588 octets)       

    E.ois.jpg (7071 octets)
La plage de Santa Maria est réputée comme spot de planche: en effet, le vent y est régulier et soutenu et la plage de sable blanc est très belle.
C'est en fait la principale attraction de l'île, on peut d'ailleurs louer les planches sur place et de nombreux hôtels peuvent accueillir les planchistes.

8 Novembre.

Nous faisons route vers Boa Vista.
Le vent est bon, mais la mer est particulièrement houleuse, en arrivant à Boa Vista nous hésitons à accoster au port: des vagues déferlent partout à l'entrée du port, il faut vraiment s'y connaître pour repérer l'entrée.
Nous préférons faire le tour de l'îlot qui se trouve en face pour nous installer au mouillage dans une eau turquoise par 4 mètres de fond.
Nous sommes le seul voilier excepté un catamaran de tourisme qui emmène les planchistes directement sur leur site avec un matériel de professionnel à leur disposition. Pour les mordus de la planche c'est vraiment un type de vacance génial, ils n'ont même pas à se soucier du matériel, ni de la nourriture. Tout est sur place.
Le mouillage est superbe, nous sommes entourés de hautes dunes de sable blanc et à l'horizon nous apercevons de hauts cratères volcaniques.
Eric qui a repéré notre arrivée de sa maison, vient nous rejoindre avec la barque d'un ami. Nous sommes heureux de nous retrouver, c'est la première fois que nous venons au Cap Vert et peut-être la dernière (les billets d'avion sont trop chers pour une famille de 4 personnes).
Mamy et les enfants débarquent immédiatement, ils ont hâte de découvrir la maison d'Eric et surtout de retrouver Jamila.
Pendant ce temps, nous préparons tout le matériel qu'Eric nous avait demandé de ramener et que nous avions enfoui au fond de la cabine arrière pour la traversée.
Il revient vers 18h avec une grande barque de pêche pour emporter tout cela. En effet sur l'île il est difficile de s'équiper en matériel de pêche et autre matériel spécifique. On  trouve en fait peu de magasins, même pour la nourriture, il est difficile de se procurer du frais, surtout de la viande.
Nous débarquons donc à Sal Rei, Eric habite dans une maison de location dans un quartier en pleine construction.
L'endroit n'est pas très agréable (comme dans tous les chantiers), mais pour lui, il n'a pas tellement le choix, les maisons à louer sont très difficiles à trouver et de plus les locations sont hors prix. Mais il espère bientôt construire dans un endroit plus agréable. Il a en fait un terrain en vue au bord de la plage.
Nous passons la soirée ensemble, Jamila nous fait une grillade de poisson fraîchement pêché, accompagnée de riz créole.
Les enfants et Mamy restent pour loger de même que Titoune qui est enchantée de pouvoir se dégourdir les jambes à terre et surtout de pouvoir jouer avec un compagnon: Jamila a un chat de 6 mois appelé Tarzan. Ils feront des parties terribles ensemble. Ils s'entendent à merveille!
Nous rentrons donc seuls au bateau, l'inconvénient est que le mouillage se trouve très loin du port et s'y rendre en annexe le soir par nuit noire au milieu des requins, c'est parfois un peu angoissant! (en effet les requins sont nombreux à Boa Vista, mais    jusque ici,  aucun accident n'a été rapporté!).

9 Novembre.

Cédric et Mamy ont été malades toute la nuit, probablement la Tourista CapVerdienne.
Nous les laissons donc se reposer chez Eric, nous commencerons nos activités demain.

11 Novembre.

Eric nous emmène sur une plage superbe pour faire du surf-casting. Nous emportons tout le matériel: cannes, appâts, frigo box et empruntons un Aluguer (taxi local: ce sont en fait des pic-up aménagés avec des bancs dans la benne, ce qui permet d'embarquer une dizaine de personnes).
L'endroit est idyllique: une immense plage déserte, de sable blanc à perte de vue!
La mer déferle légèrement sur la plage, ce qui nous permet de nous baigner en toute sécurité.


Eric et Cédric installent les cannes au bord de l'eau et attendent une prise.     E.ecast.jpg (6004 octets)
Ils en feront 3, mais pas bien grosses, en fait ce n'est pas le moment, il vaut mieux pêcher tôt le matin.

12 Novembre.

Nous louons un Aluguer pour visiter le Nord de l'île.     E.sel6.jpg (6749 octets)

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L'île n'est pas grande, mais présente des paysages impressionnants, nous empruntons des pistes de cailloux à travers la plaine dénudée, comme à Sal, une fine pellicule d'herbes fleuries pousse grâce aux dernières pluies. D'un côté: les hautes montagnes

volcaniques, de l'autre côté la plage et ses dunes.    E.plag2.jpg (9957 octets)
Nous nous arrêtons près d'un oasis pour dîner, mais il s'agit en fait d'une propriété fermée par un mur de pierre, nous en faisons le tour et trouvons finalement un petit baobab pour nous abriter du soleil.
Les baobabs ne sont pas courants sur l'île, c'est probablement le seul, comment est-il arrivé là ?
Nous sortons les bancs du pic-up pour ne pas nous asseoir dans les nids de fourmis et mangeons notre pique-nique en admirant le paysage. Nous avons une petite pensée émue pour ceux qui mangent à la cantine de l'école...
A la fin du repas, de petites chèvres sauvages viennent récupérer quelques bons restes.
Nous reprenons ensuite l'aluguer pour nous rendre sur une plage où les tortues viennent pondre chaque année; il s'agit d'un lieu protégé où les scientifiques européens viennent recenser les progénitures chaque année.

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Mais pas de chance pour nous, tous les bébés sont déjà partis en mer, nous ne trouverons donc que les nids et débris de coquilles d'oeufs. Nous découvrirons par contre des carcasses de tortues adultes blanchies par le soleil.
Sont-elles mortes d'épuisement lors de la ponte ou sont-ce les derniers témoignages de massacres des braconniers?
La chasse aux tortues est absolument interdite à terre, mais personne ne surveille, donc il y a toujours du braconnage.
Par contre, en mer, les pêcheurs sont autorisés à emporter les tortues si elles se prennent dans les filets!
Nous ramassons ensuite quelques superbes coquillages et après avoir piqué une tête dans la grande bleue, nous reprenons notre aluguer pour continuer notre piste et fermer la boucle.
Nous passons dans des paysages désertiques pour rejoindre un petit village isolé.
Les petites maisons peintes de couleurs vives sont très jolies et bien entretenues, contrairement à ce que nous avons vu jusque

maintenant.     E.mais.jpg (11436 octets)
Dans le petit jardinet d'une maison du centre, nous pouvons observer une chose particulière: des dizaines de grosses araignées jaunes ont tissé leur toile à travers les arbustes du jardin et se prélassent au soleil. Les habitants n'ont pas l'air d'y prêter attention, ils se baladent en dessous sans précaution. Ils les laissent peut-être pour chasser les moustiques!
N'empêche, je n'aimerais pas cela devant la fenêtre de ma chambre!
Nous reprenons ensuite la route pavée pour rejoindre Sal Rei.               E.spide.jpg (4020 octets)
Le chauffeur n'hésite pas à faire des pointes de 80 km/h dans les lignes droites, nous sommes secoués comme des pruniers, et transis de froid (eh oui, lorsque le soleil se couche, il fait nettement moins chaud!).

13-14 Novembre.

Nous avons décidé de passer le week-end sur la plage, cette fois Jamila sera de la partie puisqu'elle est libre à partir de samedi midi.
Nous préparons tout le matériel nécessaire: tentes, sacs de couchage, frigo-box avec boissons, légumes et fruits, Jamila prépare déjà les salades et les marinades de poisson, cannes à pêche, matériel de plongée en apnée et ... les chats!
Eh oui, Titoune et Tarzan vont aussi goûter aux joies de la plage, pour Tarzan, ce sera une grande première.
Nous louons une Jeep pour le week-end, comme cela si il le faut, nous pourrons bouger sur place.
Mais la jeep n'est pas très bien suspendue et nous sommes secoués comme des pruniers, même Titoune en est incommodée (pourtant, elle a déjà fait le désert marocain en 4X4).
Comme la jeep ne présente que 5 places, Jamila arrivera plus tard avec Alizée et Tarzan avec des amis en 4L ce qui lui donnera un peu plus de temps pour préparer le souper.
Nous arrivons sur place vers 16h et commençons par monter les tentes, ensuite nous cherchons du bois pour le feu tant qu'il fait encore clair (au Cap Vert il fait noir à 18h).
Heureusement il ne manque pas de bois flotté, puisque nous sommes sur la côte au vent, mais malheureusement, il n'arrive pas que du bois sur la plage, tous les déchets de la civilisation s'y échouent: plastiques, morceaux de filets etc...
Et comme il s'agit d'une plage peu fréquentée, elle n'a en fait jamais été nettoyée.
C'est dommage de faire une telle constatation dans un endroit aussi sauvage!
Une heure plus tard, Jamila arrive avec les amis, Tarzan a l'air très inquiet et se cache d'emblée sous les buissons.
Titoune, elle, s'amuse à jouer dans les tentes et fait des sprints terribles dans le sable.
Nous allumons ensuite le feu et commençons à faire cuire le poisson dès que les braises sont prêtes.
Jamila nous a préparé d'excellentes salades en accompagnement. Nous avons passé une merveilleuse soirée au coin du feu, le genre de moment de la vie qui reste longtemps gravé dans les mémoires!
Les chats ont apprécié également , ils se sont régalés de déchets de poisson et ensuite ont joué toute la nuit avec les petits crabes sur la plage. A un moment donné, il y en avait tellement que Tarzan a pris peur et s'est réfugié sur le toit de la tente!
Le lendemain matin, les hommes ont fait du surf-casting et cette fois ont fait une pêche miraculeuse, ça prenait toutes les deux minutes: des bonites, des marbrés, un rouget, une daurade..., mais malheureusement, nous n'étions pas les seul a convoiter le poisson: nous avons remonté plusieurs fois des poissons coupés en deux par une mâchoire puissante: attention requins!
Ils ne sont pas bien grands, mais quand même ça nous a refroidis pour aller nous baigner.
Surtout qu'ils viennent vraiment dans quelques centimètres d'eau.
Nous avons donc fait griller les poissons que les requins nous ont laissés et ensuite nous nous sommes prélassés sur la plage à l'ombre des parasols.
L'après-midi, les hommes ont quand même tenté une plongée en apnée avec combi en espérant que ça amortirait les coups de mâchoires. Il paraît que les abords des rochers sont peuplés de poissons multicolores tel un aquarium, c'est vraiment fantastique! En revenant, les plongeurs sont suivis d'ailerons noirs, nous leur crions du bord, mais heureusement ils nous ont rejoints presque entiers, ouf!
Pendant ce temps, Tarzan qui était dans la tente s'est sauvé dans les dunes, ce n'était pourtant pas le moment, nous devions repartir avant le soir.
Titoune heureusement bien sage nous a attendu patiemment devant la tente (elle est plus habituée à ce genre de situation).
Nous rangeons donc tout le matériel en attendant qu'il revienne: nous démontons les tentes, rangeons les cannes et entassons tout devant la jeep.
Au moment de partir, Tarzan n'est évidemment pas revenu, nous crions après lui en quadrillant les dunes, mais pas de réponse.
Comme les amis sont repartis la veille, nous sommes de toute façon obligés de faire deux trajets avec la jeep, nous embarquons donc avec Cédric et Mamy et avec une partie du matériel.
Nous faisons une partie du trajet à travers les pistes jusqu'au premier village et là nous prenons un aluguer pour rentrer jusqu' à Sal Rei. Pendant ce temps, Eric retourne chercher les autres.
Nous arrivons chez Eric vers 19h et attendons patiemment en espérant qu'ils ont retrouvé Tarzan.
Malheureusement ils reviennent bredouilles!
Nous avons tous le cœur gros, pauvre Tarzan, tout seul au milieu du désert. Heureusement il n'y a pas de gros prédateurs (à

part les aigles charognards).         E.rapas.jpg (8122 octets)
Nous allons donc nous coucher un peu déçus de cet évènement et inutile de vous dire que Jamila n'en a pas dormi!
Le lendemain Eric est retourné sur place dés le lever du soleil, et devinez qui était là qui attendait tout bête au coin du feu: Tarzan! Après cela il n'a plus quitté Eric d'une semelle et a bu un immense bol de lait à grandes lampées.
Tout est bien qui finit bien !

15-22 Novembre.                          E.wsurf1.jpg (6167 octets)

Nous passons la semaine chez Eric pour travailler à l'ordi. et remettre à jour le carnet de bord et la page Escale.
Les enfants travaillent leurs maths toutes les matinées avec Mamy.(c'est quand même bien d'avoir un prof à domicile!).
Deux après-midi nous faisons de la planche à voile dans le mouillage chez François qui ouvre un club sur la plage.

     

                    Plongée de Sal Rei

    Cédric:
Un autre jour, nous décidons de faire une plongée. Eric nous indique un club italien qui nous demande 2000F pour nous emmener sur une épave tout près du bateau. A ce prix là, on peut y aller tout seuls! C'est alors une autre connaissance d'Eric ( l'île est petite, il doit connaître tous les Européens qui y vivent), Gerit, qui nous emmène, papa, Eric, un pécheur et moi ,au nord sur les rochers à langoustes. Malheureusement, l'eau est très trouble et on ne voit pas à un mètre. Il faut déménager sur des hauts fonds plus clairs mais ou les langoustes sont plus rares. Le site est peu profond (max 12,5 m) mais magnifique: l'eau est très chaude et les poissons affluent par centaines. Mérous, garoupas (petits mérous rouges à poids bleus), poissons perroquets de toutes les couleurs, murènes, diodons... mais pas de langoustes. Nous avançons très lentement car chaque coin de rocher attire l'attention. C'est en admirant un petit crabe aux pattes démesurées que j'ai manqué une tortue qui est passée en trombe au-dessus de moi. Pas de bol !        
Le principal inconvénient de la plongée, c'est la durée limitée. Il ne nous reste que 100 bars dans la bouteille et il faut remonter. Pour retrouver le bateau, Gerit doit remonter à la surface. Il ferait bien de refaire des exercices compas s'il ne veut pas se perdre. On retrouve quand même le dinghie sans mal et on retourne à Sal Rei.


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              un garoupa

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22 Novembre.

Nous partons avec le bateau pour visiter les autres îles, cela fait déjà 15 jours que nous sommes à Boa Vista, le temps nous presse un peu si nous voulons traverser l'atlantique avant Noël!
Eric et Mamy viennent avec nous jusque Mindelo (Sao Vicente), ils retourneront en avion de là: Eric à Boa Vista et Mamy en Belgique (hélas toutes les bonnes choses ont une fin).
Pour cela nous partons de nuit, le trajet est long jusque San Nicolau (+ qu'une journée).
Nous faisons les quarts avec Eric, c'est chouette à 5, ça nous fait des petits quarts de 2h.
Nous naviguons au près, ce n'est pas de chance pour nos invités qui sont un peu secoués.
Nous arrivons en début d'après-midi dans un petit mouillage en face d'un village de pêcheurs. Fatigués de la navigation, nous n'avons pas le courage de gonfler l'annexe pour descendre à terre, le paysage nous suffit, surtout que les pêcheurs viennent nous proposer des langoustes à domicile et nous donnent un mérou en prime. Nous avons fait un gueuleton terrible: langoustes flambées au whisky, suivies d'un mérou en croûte de sel, Waw!   

23 Novembre.

Nous naviguons jusqu'au port de San Nicolau.
Nous mouillons derrière la jetée et retrouvons des voiliers que nous avions rencontrés depuis Gibraltar.
En fait tout le monde suit à peu près la même route jusque la traversée à partir de Mindelo.
L'ancre à peine mouillée, des enfants viennent nous rencontrer sur des matelas de fortune (il s'agit en fait de bouteilles de plastique vides dans un filet de P.D.T. ça marche très bien et surtout ne se dégonfle pas).
Nous leur distribuons des bonbons, ils les trouvent tellement bons qu'ils les mangent avec le papier!
Ensuite tout le monde descend à terre pour aller chercher de quoi souper, sauf Alizée et moi.
Alizée fait une réaction à la langouste, je reste donc près d'elle pour la veiller.
Heureusement rien de grave, le lendemain elle sera sur pieds.
On saura bien qu'à l'avenir, elle doit se méfier des crustacés!

24 Novembre.

Nous louons un aluguer pour visiter l'île. Le paysage est fantastique et particulier à l'île, les hautes montagnes verdoyantes présentent des failles telles des canyons. Elles ont été creusées lors des crues en hiver, c'est vraiment impressionnant.
Les petites maisons sont construites en pierres grises et sont coiffées d'un toit de chaume fait de feuilles de palmiers et de bananiers.
Nous rencontrons de nombreuses cultures maraîchères: maïs, manioc, haricots, tomates. Mais également des fruits tels des bananes et des pommes. Il s'agit en fait d'une des îles les plus vertes et les plus productives du Cap Vert.
L'île n'est pas grande: en une matinée nous en aurons fait le tour, mais les paysages sont grandioses et nous laisserons un

souvenir indélébile.        E.sn.jpg (6840 octets)
L'après-midi nous naviguons jusque l'île suivante: Santa Lucia, où nous comptons y passer la nuit au mouillage.
Mais la navigation a pris plus de temps que prévu et nous arrivons en face du mouillage par nuit noire, il n'y a pas de lune et nous n'y voyons rien: heureusement que nous avons un radar, grâce à lui nous avons pu nous approcher prudemment des côtes et mouiller à côté d'autres voiliers qui ont allumé leurs feux pour nous aider à nous guider.

25 Novembre.

Le matin, nous nous réveillons face à un paysage lunaire.
L'île est complètement déserte et pelée, mais le paysage est grandiose: de hautes montagnes volcaniques surplombent une immense plage de sable blanc.
Les enfants ne résistent pas longtemps et tout le monde descend à terre pour voir de plus près ce domaine fantastique.
Moi par contre, je suis clouée au bateau: je viens de faire une découverte horrible: en ouvrant mon frigo ce matin, je suis tombée nez à nez avec une colonie de moulons: le jus de la viande que nous avions achetée la veille avait coulé sur tout et des vers avaient éclos, ça grouillait partout, quelle horreur!
Il a bien fallu que je fasse un fameux tri et que je désinfecte le frigo à fond.
J'aurais préféré me baigner avec les autres, mais ça s'imposait!
Je me suis quand même baignée, quand le travail a été terminé, mais à partir du bateau en surveillant les éventuels ailerons!
Après-midi, nous avons repris notre route vers Sao Vicente pour y rejoindre Jamila pour le week-end.
Nous arrivons le soir au port de Mindelo et mouillons au milieu d'une cinquantaine de bateaux  qui attendent pour la grande traversée.
Grâce à notre ami Michel, nous étions au courant des modalités du port: pour descendre à terre il fallait faire garder notre annexe par Orlando. En effet ici c'est la ville, il y a beaucoup de mendiants et forcément plus de vols.
Après avoir fait un petit tour de reconnaissance en ville, nous sommes allés manger chez Loutcha, un restaurant typique qu'on nous avait recommandé. On y trouve toutes les spécialités Capverdiennes et Sénégalaises. Je n'ai pas hésité à commander la célèbre Catchoupa, le plat national par excellence. C'est en fait un genre de cassoulet composé de haricots en sauce garnis de légumes variés et de petits morceaux de viande du pays.
Nous avons eu de la chance, le vendredi un orchestre accompagne le repas du soir.
Nous avons donc mangé bercés par la musique Capverdienne et notamment les chansons très réputées de Césaria Evora.

26 Novembre.

Eric apprend par téléphone que Jamila ne nous rejoindra pas, elle a été retenue par son boulot.
Dommage, nous aurions bien voulu passer plus de temps dans les îles, nous nous sommes pressés en fait pour rien!

28 Novembre.

Nous louons un aluguer pour visiter l'île, mais en fait nous sommes très déçus, il n'y a rien, le paysage est pelé et il y règne une chaleur torride.
Les constructions inachevées sont affreuses, je me demande bien ce que les gens trouvent à Sao Vicente!
Nous nous consolons en fêtant l'anniversaire de Mamy chez Loutcha, mais cette fois c'est un buffet gigantesque sur la plage.
Là aussi nous nous sommes régalés de spécialités du pays, accompagnées d'un orchestre très entraînant.

29 Novembre.

Nous partons visiter l'île de San Antao qui se trouve juste en face de Mindelo. En général les gens empruntent le ferry local qui est en fait un tas de rouille particulièrement rouleur, c'est bien simple on distribue des seaux à tout le monde avant de partir!
Nous avons préféré prendre notre bateau qui est plus sûr et de plus nous pouvons loger à bord et rester un jour de plus.
Pendant la navigation Cédric a pêché une énorme bonite, heureusement que nous étions 6 à bord, sinon nous n'en serions pas

arrivés à bout (même avec Titoune).      E.bonit.jpg (10233 octets)
Arrivés au petit port de l'île (Porto Novo), nous avons mouillé derrière la jetée à l'abri de la houle sans problème, je ne comprends pas pourquoi les plaisanciers hésitent tant à venir avec leur bateau!
Après-midi nous avons loué un aluguer et avons fait la visite de la partie W de l'île, guidés par un sympathique jeune homme parlant  parfaitement le français (il a travaillé 2 ans à Paris).
Nous empruntons en premier une route pavée traversant des paysages volcaniques ressemblant étrangement à Lanzarote.
Ensuite la route se réduit pour devenir escarpée et grimpe dans la montagne, le paysage gagne en végétation et il fait plus frais.
Le chemin a été fortement endommagé par les dernières pluies, des glissements de terrain ont emporté des pans de montagne entiers, d'énormes pierres encombrent la route.
Le conducteur hésite parfois à s'arrêter pour que nous prenions des photos, il surveille la montagne perplexe, pour prévenir d'éventuelles chutes de pierres.
Sur les flancs de la montagne, nous rencontrons de petits villages vivant presque en autarcie: ils vivent de leurs propres cultures en terrasses qu'ils nous montrent fièrement et de l'élevage de quelques bovins et chèvres.

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Les gens sont très sympathiques et accueillants, il existe même un gîte pour les randonneurs.
Pour les amateurs de longues randonnées, le coin est superbe, mais il faut avoir le temps et surtout la condition physique.
Nous reprenons ensuite l'aluguer pour admirer le paysage à l'extrême W de l'île, avec vue sur mer.
Dans le village les gens se préparaient à faire une procession religieuse (probablement la Toussaint); ils sont tous endimanchés, cela fait drôle de les voir habillés comme cela!
Nous revenons ensuite sur nos pas, le temps se couvre et il commence à faire froid pour voyager en plein air.
Nous nous serrons les uns contre les autres pour éviter le vent.
Il n'y a que Mamy qui voyage en tout confort assise dans la cabine à côté du conducteur.
En chemin nous embarquons des instituteurs revenant du travail, et sommes heureux de pouvoir discuter un peu avec eux.
Nous revenons ensuite' au bateau et mangeons un excellent spaghetti carbonara maison!

30 Novembre.

Nous reprenons notre aluguer pour visiter cette fois la partie Est de l'île, cette fois nous partons pour la journée toujours accompagnés de notre sympathique guide.
Nous empruntons d'emblée un chemin grimpant dans la montagne, nous rencontrons des paysages grandioses et très variés, nous passons des alpes Suisses au Matchu Picchu, dans les Andes, je vous assure que je n'exagère pas, il faut le voir pour le croire! D'immenses cratères volcaniques sont entièrement cultivés et partout de petites maisons de pierres grises aux toits de

chaume sont accrochées à la paroi, prêtes à tomber dansle vide.  E.crat.jpg (8303 octets)                     Les gens sont très sympathiques et n'hésitent pas à venir parler avec nous lorsque nous nous arrêtons pour prendre des photos.
J'ai eu l'occasion de photographier toute une famille qui sortait de la maison pour nous rencontrer, tout le monde y était: des

nouveaux-nés jusqu'aux grands parents, c'était superbe!     E.fami.jpg (35812 octets)
Nous passons ensuite sur une crête montagneuse où de chaque côté de la route, nous avons un précipice dévalant à perte de vue, Brrr, il ne s'agirait pas de faire un accident ici!      E.falai3.jpg (10191 octets)
Le paysage est fantastique, s'il ne fallait visiter qu'une seule île au Cap Vert, je vous conseillerais celle-ci sans hésiter!
Nous redescendons ensuite la montagne de l'autre côté de l'île pour rejoindre Ribeira Grande où se trouve la ville principale de l 'île, c'est ici que la plupart des écoles supérieures se trouvent ainsi que les principales administrations.
La ville a également souffert des crues liées aux dernières pluies, la rivière est franchement sortie de son lit, ce qui nous oblige à passer à gué pour rejoindre la route de l'autre côté.
L'aluguer nous conduit jusqu'au début du chemin remontant dans la ribeira, on ne sait y monter qu'à pied ou à dos de mulet, au fur et à mesure que l'on remonte le lit de la rivière, l'on rencontre une végétation de plus en plus luxuriante: arbres à pains, manguiers, bougainvillées, bananiers, papayers, et d'immenses cocotiers surplombant des cultures de cannes à sucre et de caféiers. La montée est éprouvante par grand soleil, il faut une fameuse condition physique pour habiter en haut de la ribeira.
Mamy abandonne et décide de nous attendre à l'ombre d'un cocotier.
Nous continuons notre escalade avec Eric et notre guide; nous rencontrons de jolies petites maisons de pierres grises agrémentées d'un petit jardinet de fleurs aux senteurs exotiques.
Arrivés tout en haut de la promenade, nous avons une vue fantastique sur toute la vallée jusqu'à la mer.
En redescendant, un vieux monsieur nous interpelle et nous raconte en anglais qu'il a travaillé pendant des années comme marin sur un navire marchand et que sa fille habite à Anvers et est mariée à un flamand, il nous a même montré sa dernière lettre!
Les gens sont vraiment sympathiques au Cap Vert!
Nous rejoignons Mamy et reprenons notre aluguer pour aller dîner en ville: nous avions réservé un repas simple chez l'habitant, poulet grillé et riz créole. La salle à manger donnait sur la côte sauvage, c'était  très chouette!
Nous reprenons ensuite la route pour rentrer au bateau, il est déjà tard, le chauffeur a peur de repasser dans la montagne de nuit. Du coup il fonce comme un étourdit dans les lacets et risque à tout moment de nous envoyer dans le décor.
Nous devons le calmer par 3X avant d'atteindre une vitesse raisonnable (ce serait dommage de finir dans un accident de voiture lors d'un voyage transocéanique en bateau!).
Sur la route, une dame arrête la voiture et nous offre des carottes de maïs cuites encore chaudes: cadeau!
Nous sommes un peu gênés de son présent, nous ne pouvons rien donner en échange, nous lui proposons de les acheter, mais elle refuse catégoriquement, c'est comme cela ici!
Il s'agissait probablement d'une personne de la famille du chauffeur, mais quand même, c'était très gentil de sa part!

1 Décembre.

Nous retournons à Mindelo avec le bateau, Mamy et Eric doivent reprendre leur avion, cette fois pour eux les vacances sont finies. Et pour nous, ça sent le grand départ, il va falloir se lancer dans la grande traversée!

2-7 Décembre.

Nous préparons le bateau au grand départ: nous embarquons un max. d'eau douce, de la nourriture fraîche du marché municipal et de la viande surgelée pour 3 jours.
Je fais également le linge à la laverie du port (il s'agit en fait d'une péniche allemande aménagée).
Nous attendons une météo favorable pour partir, jusqu'ici il n'y avait pas de vent ou trop de vent (cyclones).
Nous naviguerons avec deux autres bateaux: Ker Olan un Gin Fizz gréé en sloop avec Anne et Olivier à bord, et Saga, un First 38 avec Philippe et Patricia (les parents) et Romain et Antoine (15 et 12 ans).
Nous espérons pouvoir accorder nos vitesses et naviguer à vue.

7 Décembre.

Ca y est c'est le grand départ à 12h pile nous levons l'ancre de concert et nous éloignons vers la sortie du port au son des cornes de brumes et cloches des bateaux voisins, c'est toujours un évènement un départ pour la grande traversée!
Nous avons d'emblée un vent très soutenu (6-7), le couloir entre Sao Vicente et San Antao provoque des accélérations de vent.
Une fois sortis de la passe, le vent se calme légèrement mais par contre nous avons une houle importante, ce qui va nous obliger à barrer toute la nuit (notre pilote automatique n'est pas assez costaud pour supporter une mer formée).
Heureusement, le lendemain la houle se calme un peu, nous pouvons remettre le pilote et nous reposer un peu!
Espérons que les conditions ne changeront pas jusqu'à la Barbade!


   Extrait page Communications.

Mardi 7 Décembre.

Le grand jour! Aujourd'hui nous partons pour la Barbade. Notre traversée durera environ 15 jours suivant les conditions de vent. Nous vous donnerons de nos nouvelles par téléphone, à partir de maintenant, je cède la plume à Renaud qui retranscrira nos impressions sur le site.
A +

Vendredi 10 décembre

La navigation se déroule bien et tout le monde à bord est en pleine forme. Durant deux jours, la mer était assez agitée, avec un vent soufflant à une vitesse de 20 à 30 nœuds. Sur les trois tours d'horloge passés, nous avons parcouru 400 milles. A présent, le vent est tombé et nous sommes à l'arrêt, de même que les deux autres bateaux partis en même temps que nous.

Mercredi 15/12/99

Tout va bien à bord. Nous avons effectué à présent la moitié de la traversée.Voici un récapitulatif des jours passés :

Date

Vent

Mer

Temps

Nuit

Faits marquants

mardi 07/12

25 à 30 nœuds

fortement agitée (houle croisée)

soleil

fortement agitée (houle croisée)

Nous avons barré toute la nuit à cause de la houle. Nous naviguons de concert à trois bateaux, c'est super! 

mercredi 08/12

15 à 20 nœuds

agitée

nuageux

la mer se calme un peu

Nous abandonnons les quarts. Nous veillons un bateau à la fois.

jeudi 09/12

15 nœuds

agitée

soleil

15 nœuds, mer très agitée

Nous ne dormons pratiquement pas la nuit: trop de houle.

vendredi 10/12

15 à 20 nœuds

agitée

soleil et petits cumulus

pas de vent

Nous avons changé le cap de 20° sud à cause du coup de vent annoncé (zone Alizé Ouest). Avant la nuit, le vent tombe complètement (5 nœuds). Les autres affalent les voiles. Nous sommes obligés de faire la même chose afin de ne pas les perdre. Dommage que nous ne pouvons pas mettre la voile d'artimon: ce sont les inconvénients de faire la route à plusieurs bateaux.

samedi 11/12

10 à 15 nœuds

modérée

soleil

5 à 9 nœuds , nous retirons le spi et mettons le génois en ciseaux tangonné

Nous naviguons sous spi toute la journée. Cédric pêche un beau Wahoo et le sale pour plus tard. Un quatrième bateau nous rejoint pendant la nuit. Alizée nous fait un délicieux 4/4 aux pommes.

dimanche 12/12

10 à 15 nœuds

modérée

nuageux le matin grand soleil l'après-midi

mer agitée

Cédric (le pêcheur) a pêché 2 daurades coryphènes et un Wahoo. Nous avons fait 600 milles sur les 2100 qu'il y a à parcourir en tout. Si on continue ainsi, il faudra 18 jours pour la traversée. Tout va bien à bord. Temps très calme. Nous naviguons sous spi. C'est super chouette.

lundi 13/12

10 à 15 nœuds

agitée

nuageux

8 à 10 nœuds, nuageux

Il est actuellement impossible de cuisiner. Pour dormir, nous devons nous caler avec des coussins. Nous avons effectué 1/3 de la traversée.

mardi 14/12

15 à 20 nœuds

agitée

nuageux, chaud et orageux

le vent tombe fortement

Alizée a fait des crêpes au déjeuner (décidément, une pâtissière confirmée). Ca fait chaud au cœur, après les 1/4 de nuit. Alizée agrémente également les divers moments de la journée par des chansons à la VHF pour les voisins de traversée.

mercredi 15/12

10 à 15 nœuds

agitée

semi-nuageux

 

Stade des 1030 milles atteint: nous avons fait la 1/2 de la traversée et le fêtons avec un excellent gâteau maison. 

 

Dimanche 19 décembre

Nous sommes pour le moment pleins de bleus et sans doute pas beaux à voir, mais ceci ne nous empêche pas de vous donner les dernières nouvelles (heureusement):

Date

Vent

Mer 

Temps

Nuit

Faits marquants

jeudi 16/12

10 à 15 nœuds

modérée

pluie le matin, grand soleil l'après-midi

mer agitée

Vers 8 h, nous avons eu un grain  important: Philippe et Cédric en profitent pour prendre une douche en plein air. Nous avons navigué toute la journée sous spi. Les 1/4 de nuit reprennent et la lune est là pour nous guider..

vendredi 17/12

15 à 20 nœuds

agitée

soleil

mer fortement agitée

Après-midi sous spi.

samedi 18/12

15 à 20 nœuds

fortement agitée

soleil

quelques grains isolés

Nous avons été secoués toute la journée (houle croisée, très désagréable). Nous sommes donc couverts de bleus et tous les muscles nous font mal. 

Composition des équipages des deux bateaux accompagnants

Le premier bateau est un FIRST 38 appelé SAGA. Patricia et Philippe en sont les propriétaires. Leurs enfants, Romain (15 ans), et Antoine (12 ans), les accompagnent pour cette traversée.

Le second, un Gin Fizz gréé en sloop ( Ker olann), accueille Olivier et Anne (30 ans), en voyage de noces.  

 

Date

Vent

Mer

Temps

Nuit

Faits marquants

19 décembre

15 à 25 nœuds

agitée

soleil

le vent tombe un peu

Le vent nous soutient mieux. Nous sommes moins secoués. Nous avançons à une vitesse de 6 à 7 nœuds: c'est super. Nous rattrapons le Jeanne, un voilier de 9 m barré par un navigateur solitaire (dur dur).

20 décembre

15 à 25 nœuds

agitée

soleil

quelques grains éparses

Nous rencontrons des oiseaux: plusieurs "paille en queue" et des puffins: la terre approche.

21 décembre

15 à 25 nœuds

agitée

soleil avec quelques cumulus

pleine lune

Philippe fait du pain et une pizza. Cédric pêche une superbe coryphène. Nous sommes à 240 milles des côtes. Si le vent tient, nous serons à la Barbade pour le réveillon de Noël.

 

Jeudi 23 décembre

Nous sommes arrivés à la Barbade en fin d'après-midi. La baie est magnifique et le temps est superbe. Nous retrouvons des bateaux partis avant nous du cap vert. Nous allons pouvoir nous reposer un peu ainsi que les deux autres bateaux, qui nous ont accompagnés du début à la fin du voyage. Joyeux noël à tous!